Killing Eve, Saison 1, série de P. Waller-Bridge, commentaire

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Killing Eve,
       Saison 1,         2018 
 
de : Phoebe  Waller-Bridge..., 
 
avec : Sandra Oh, Jodie Comer, Fiona Shaw, Sean Delaney, Owen McDonnell, Kim Bodnia,
 
Musique : Keefus Ciancia, David Holmes


 
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Un meurtre a eu lieu à Vienne. Dans les bureaux du MI5 de Londres, c'est l'effervescence. Eve Polastri (Sandra Oh) fait part à ses supérieurs d'une théorie dans laquelle le meurtrier est une femme. Elle interroge en cachette l'unique témoin, une jeune femme recueillie par les Services Secrets britanniques. Mais celle-ci est exécutée par Villanelle (Jodie Comer), une tueuse professionnelle. Eve est limogée tout comme Bill Pargrave(David Haig), son supérieur direct... 
 
 L'entrée en matière est explosive. Ce n'est pas du chichiteux ou du languissant. Les scènes d'exécution tout comme celles des échanges verbaux sont le plus souvent sous haute tension. Ce n'est pas tous les jours que l'on rencontre une série dans laquelle deux femmes mènent la danse. Deux personnalité radicalement opposées. D'un côté, une employée relativement effacée, voire timide, popote, incapable de se servir d'un pistolet, genre de petit félin intuitif, mais presque transparente. De l'autre, une psychopathe sadique, alliant gamineries débridées et férocité inhumaine, cabotinant à plaisir ( mais c'est écrit ainsi ! ), qui déborde d'imagination pour trucider ses cibles, tout en jouissant de leur agonie. Autant dire la glace et le feu. 
 
 De Berlin à Paris, de Varsovie à Londres, en passant par Moscou, le scénario nous transporte dans un jeu du chat et de la souris particulièrement excitant. Il suit souvent une trame d'enquête classique, mais ne manque pas de réserver des rebondissements et des surprises jouissives, notamment dans les relations qui se nouent entre les deux femmes, tour à tour gibier et chasseresses ( Villanelle s'invitant à dîner chez Eve... ), mais surtout dans le développement progressif d'une attirance magnético-sexuelle pour le moins intrigante et insolite. Cerise sur le gâteau, une mini galerie de seconds rôles truculents ou charismatiques ( la fausse guindée Caroline, le jovial Konstantin... ) viennent pimenter un peu plus une aventure captivante. On a hâte de voir le développement que va prendre cette chasse à la femme originale...
   
Bernard Sellier