Liaison fatale, (Fatal attraction), film de Adrian Lyne, commentaire

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Liaison fatale,
     (Fatal attraction),      1987, 
 
de : Adrian  Lyne, 
 
  avec : Glenn Close, Michael Douglas, Anne Archer, Fred Gwynne, Stuart Pankin,
 
Musique : Maurice Jarre

 
   
Dan Gallagher (Michael Douglas) est avocat. Il vit avec sa charmante épouse, Beth Gallagher (Anne Archer) et sa petite fille. C'est un homme heureux. Mais un jour, au cours d'une soirée mondaine, il fait la connaissance d'Alex Forrest (Glenn Close), qu'il revoit quelques jours plus tard dans une réunion de travail et avec laquelle il passe un week-end, pendant une absence de sa femme. Lorsqu'il veut rompre la relation, Alex devient menaçante et commence à le harceler aussi bien à son travail qu'à son domicile... 
 
   La vie est décidément bien dure avec les chauds lapins et, particulièrement, avec le séduisant Michael Douglas ! Sa filmographie est une étude clinique de relations sexuelles pathologiques. En 1989 il tombait sur Kathleen Turner ("La guerre des Rose") et la relation tournait à la bataille rangée. En 1992, il jette son dévolu sur Catherine Tramell et son pic à glace ("Basic instinct"). Ici, en 1987, il inaugurait la série noire en cédant aux avances, certes aguichantes, de la plus frappadingue des blondes carnassières. Ce n'est guère étonnant qu'il ait pété les plombs en 1993 ("Chute libre"). Mais comme il ne devait pas avoir encore épuisé son karma négatif, il remet la gomme et se fait harceler en 1994 par la mante religieuse Demi Moore ("Harcèlement"). Souhaitons-lui que Catherine Zeta-Jones soit un baume guérisseur efficace... 
 
   Bref, revenons à ce film célèbre. On y découvre une histoire simple, pour ne pas écrire simpliste, un récit sans grande surprise, une étude psychologique réduite à quelques analogies (Alex est obsédée par l'opéra de Puccini "Madame Butterfly" et reproduit dans sa vie le drame d'abandon de Cio Cio San), une opposition basique entre la fougue sensuellement volcanique de Glenn Close et la beauté délicatement distinguée de la merveilleuse et trop rare Anne Archer, une tension gravissant correctement son petit bonhomme de chemin, et d'excellents acteurs. C'est suffisant pour passer un agréable moment mais tout de même assez peu ambitieux dans ses desseins. A noter que le final alternatif est, à mon sens, bien préférable à celui qui a été retenu pour la diffusion en salles, c'est-à-dire la prévisible et sanguinolente bataille dans la salle de bains.
   
Bernard Sellier