Logan (Hugh Jackman) vit désormais à la frontière mexicaine et soigne dans un endroit désert le professeur Charles Xavier (Patrick Stewart), périodiquement soumis à des crises violentes. Un jour, une Mexicaine, Gabriela (Elizabeth Rodriguez) demande son aide à Logan pour fuir avec une fillette, Laura (Dafne Keen). Logan refuse tout d'abord, mais les événements ne vont pas tarder à le faire changer d'avis...
Voici donc le requiem de Wolwerine, alias Logan, reconverti, au commencement de l'histoire, en chauffeur de limousine façon Uber. Mais la tranquillité sera de courte durée car l'ignoble docteur Rice (Richard E. Grant), créateur d'une nouvelle race de mutants, désire récupérer morts ou vifs les enfants x-men qui se sont échappés du laboratoire Transigen. Et, bien entendu, la petite et apparemment inoffensive Laura, fait partie de ces fugitifs qui rêvent de gagner le Canada.
Quel que soit l'intérêt que l'on porte aux bandes dessinées, Marvel en particulier, force est de constater qu'elles ont parfois donné naissance à des films d'une puissance dramatique, voire psychologique, exceptionnelle. Aussi bien dans les franchises comme celle-ci ( avec un "X-Men 2" ou un "X-Men commencement", tout à fait enthousiasmants ), que dans les séries du genre "Luke Cage" ou "Gotham". Et ce baroud d'honneur crépusculaire ne fait pas exception. Alors, certes le thème (une longue cavale) n'est pas des plus originaux, certes la violence est omniprésente, mais la quête de liberté, de reconnaissance, et d'humanité des protagonistes ne peut laisser indifférent. D'autant plus que si Wolwerine est usé, vieillissant, malade et désabusé, sa jeune compagne manifeste une énergie et un charisme débordants, même si elle ne prononce que cinq phrases compréhensibles sur la totalité du film. Lorsque les bandes nées sont traitées avec une telle fièvre, une rigueur aussi franche, et un réalisme humain aussi touchant, on ne peut que saluer la réussite de l'entreprise.