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Mafia blues,
      (Analyze this),      1999, 
 
de : Harold  Ramis, 
 
  avec : Robert de Niro, Billy Crystal, Lisa Kudrow, Chazz Palminteri,
 
Musique :  Howard Shore


   
Lire le poème ( CinéRime ) correspondant : ' Au secours, docteur '

   
Paul Vitti ( Robert de Niro ) a pris la succession de son père, chef mafieux assassiné. Il est un homme puissant et respecté. Tout irait pour le mieux dans le monde des truands si ,un jour, à la sortie d'un restaurant, son ami Dominic n'était sauvagement assassiné. Paul ne doit la vie qu'au fait qu'il était allé chercher des cure-dents ! Il se met à déprimer sévèrement. Inquiet des conséquences que cette infirmité peut avoir sur sa place dans le milieu, d'autant plus que Primo Sidone ( Chazz Palminteri ) est bien décidé à avoir sa peau, il oblige un psychiatre, Ben Sobel ( Billy Crystal ), rencontré à l'occasion d'un banal accident de voiture, à le traiter rapidement et efficacement ! La vie de Ben, qui doit épouser Laura Mc Namara ( Lisa Kudrow ), devient vite un enfer... 
 
   L'idée scénaristique de départ est amusante et assez originale. S'il est un état que l'on rencontre rarement, pour ne pas dire jamais, dans les classiques du film de mafiosi façon Scorcese ou Ford Coppola, c'est bien celui d'un chef de gang qui se met à pleurer à longueur de journées ! Il y a de fortes ressemblances, d'ailleurs, avec le film de Frank Oz ("Quoi de neuf Bob ?") tourné huit ans plus tôt, dans lequel Bill Murray empoisonnait la vie du malheureux psychiatre Richard Dreyfuss.  
 
   Harold Ramis mène son histoire avec un bon équilibre entre sérieux et humour. Presque trop, pourrait-on penser, car le résultat, assurément fort drôle par moments (Robert de Niro menaçant son médecin d'un révolver, prêt à le tuer, puis se mettant à pleurer sur son épaule), demeure cependant assez sage. On ne frémit pas vraiment des quelques tueries qui émaillent le récit, et on ne s'éclate pas non plus en permanence devant les crises de Paul. Robert de Niro, qui, chacun le sait, aime bien cabotiner quelque peu, s'en donne à coeur joie et entre avec aisance dans la peau de ce truand schizophrène. Les seconds rôles sont conformes à l'image que le cinéma nous a donnée des hommes de main, et affichent des trognes patibulaires à souhait, tel Primo, Jelly ( Joe Viterelli ) ou encore le capitaine Scott Mc Namara ( Ira Wheeler ), père de Laura, autoritaire et sadique à souhait.  
 
   Le résultat final se laisse voir avec plaisir d'autant que Billy Crystal compose un psy, dépassé par les événements, tout à fait attachant.
   
Bernard Sellier