The magicians, saison 1, série de Mike Cahill, commentaire

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The magicians,
     Saison 1,     2015,  
 
de : Mike  Cahill..., 
 
  avec : Jason Ralph, Stella Maeve, Olivia Taylor Dudley, Hale Appleman, Jade Tailor, Charles Mesure,
 
Musique : Will Bates


   
Ne pas lire avant d'avoir vu la série

   
Quentin Coldwater (Jason Ralph) est un jeune homme passionné de magie mais un peu perturbé psychiquement. Il est un jour recruté par une université étrange, Brakebills, qui forme des magiciens de premier plan. Il est reçu à l'examen d'entrée. En revanche, son amie Julia Wicker (Stella Maeve), qui, elle aussi, avait été contactée, se voit refusée... 
 
   Le récit entre rapidement dans le vif du sujet, affichant clairement la couleur de l'histoire. A savoir un mélange, a priori assez primaire, de "Harry Potter" pour l'aspect magique et les entités noires qui s'annoncent, avec une évocation de "Heroes" pour le côté capacités hors normes de certains protagonistes. Mais, dans un premier temps, nombre de parallèles avec ces deux références ne tournent guère à l'avantage de nos "Magiciens". Les personnages paraissent quelconques, l'atmosphère assez brute de décoffrage, l'esthétique relativement laide et certains effets spéciaux plus que douteux ("la bête" en particulier). Cependant, à travers une suite de faux-semblants, le scénario fait de louables efforts pour se démarquer de ses modèles, et construire une véritable originalité. Le problème est que les personnages sont très nombreux, que la narration, assez cafouilleuse, se disperse en multiples sous-intrigues, et que le manque de cohésion finit par peser sur l'intérêt que l'on porte à ces aventures passablement improbables, qui flirtent parfois avec un grand n'importe quoi ou un infantilisme exacerbé. 
 
   Après une avalanche ininterrompue de sorts plus délirants les uns que les autres, de quêtes ésotériques nébuleuses, de visions faussement réelles ou véritablement imaginaires, d'une myriade de personnages souvent échangeables, le spectateur, privé d'une réelle colonne vertébrale dramatique, et ballotté au gré de tentatives magiques en tous genres souvent avortées, ressort de cette saison, certes aussi originale qu'inventive, avec un cerveau lessivé et au bord de l'épuisement !
   
Bernard Sellier