Maison de retraite, film de Thomas Gilou, commentaire

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Maison de retraite,
         2022, 
 
de : Thomas  Gilou, 
 
  avec : Kev Adams, Gérard Depardieu, Daniel Prévost, Marthe Villalonga, Jean-Luc Bideau, Mylène Demongeot,
 
Musique : --


 
Milann Rousseau (Kev Adams) est un jeune de banlieue un peu paumé. Il est incapable de rembourser le caïd du quartier. Pour éviter une peine de prison, il accepte d'effectuer quelques centaines d'heures de travaux d'intérêt général. Le drame, c'est que celles-ci vont avoir lieu dans une maison de retraite et que Milann déteste les vieux... 
 
 Voilà l'exemple parfait du genre de film qui fait mépriser le cinéma français par un certain nombre de spectateus. Dans un scénario simpliste avec des bons sentiments à la pelle, on sait d'avance que le paumé dépressif va trouver la voie de l'humanisme grâce aux personnes âgées gorgées de sagesse. Dénouement en forme de réunification des vieux et de la jeunesse qui profite des leçons de vie. Il serait injuste de dire que le principe est à mettre au rebut, d'autant plus que nous avons droit à quelques personnages vaguement insolites : un Alfred de Gonzague (excellent Daniel Prévost), qui simule Alzheimer et en profite pour se taper une Claudine Valège (Marthe Villalonga) qui change chaque jour de personnage, passant de Bardot à Madonna, un aide-soignant homo qui semble sorti de «La cage aux folles», un Edmond van de Wer (Jean Luc Bideau), qui rêve de théâtre, ainsi qu'une délicieuse Mylène Demongeot qui a conservé tout son charisme. Avec bien sûr, pour pimenter un peu cet étalage de lieux communs, deux ordures qui escroquent sans vergogne tous ces malheureux confinés dans la maison des mimosas, histoire de coller un peu à l'actualité des maltraitances en Ehpad. Mais le simplisme du scénario et sa prévisibilité découragent les meilleures bonnes volontés. On sourit à certaines situations, par exemple lorsque les vieux préparent leur évasion avec la tenue de «La casa de papel». Mais les facilités narratives (Millan est si brillant qu'il apprend la boxe en 1 mois et dezingue 2 caïds du quartier) ou encore l'utilisation aussi voyante que basique de têtes d'affiches posées là pour attirer le client, agacent fortement... 

   
Bernard Sellier