La casa de Papel, Saison 1, série de Alex Rodrigo, commentaire

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La casa de papel,
      Saison 1,      2017 
 
de : Álex  Pina, Alex  Rodrigo..., 
 
avec : Paco Tous, Maria Pedraza, Darko Peric, Alvaro Morte, Ursula Corbero, Alba Flores, Pedro Alonso, Miguel Herran, Esther Acebo, Enrique Arce,
 
Musique : Ivan Martinez Lacamara, Manel Santisteban


 
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Un mystérieux homme, qui se fait appeler 'le professeur' (Alvaro Morte) engage un petit groupe de braqueurs, parmi lesquels le jeune Rio (Miguel Herran), Moscou (Paco Tous), Berlin (Pedro Alonso), ainsi que deux jeunes femmes, Tokio (Ursula Corbero) et Nairobi (Alba Flores). Ils investissent un jour le bâtiment où sont fabriqués les billets de banque et prennent en otage une soixantaine de personnes dont un groupe de jeunes étudiantes en visite scolaire. C'est le début d'un interminable face à face avec les forces de l'ordre, sous le commandement de Raquel Murillo (Itziar Ituno)... 
 
 Racontée de cette manière, l'histoire ressemble aux multiples films de braquages sophistiqués dont le cinéma nous a régalés depuis des lustres. Mais la ressemblance s'arrête là. Car, dès le premier épisode, il paraît évident que les scénaristes n'ont pas choisi la voie classique et facile de la préparation minutieuse qui s'achève sur l'apothéose du casse. Tout au contraire. Les lieux sont investis dans les quarante premières minutes et c'est ensuite un subtil, redoutable jeu d'échecs qui se déroule sous nos yeux. Avec cette particularité que c'est 'le professeur' qui mène la danse, avançant ses pions avec un génie anticipatif exceptionnel. Au fil des heures et des multiples rebondissements, les personnalités, tout d'abord brossées avec une extrême simplicité, se développent, s'enrichissent, les relations se complexifient, se tendent, aussi bien entre les braqueurs eux-mêmes qu'entre ceux-ci et les otages. Le tout sur fond d'utilisation des medias et de manipulation de l'opinion publique orchestrée magistralement par un 'professeur' surdoué dans la rouerie. 
 
 Avec une inventivité psychologique et événementielle constante, une rigueur de tous les instants dans le suspense, la dramaturgie, la construction narrative, une empathie exceptionnelle envers nombre de personnages, un choix de casting irréprochable, une lisibilité scénaristique parfaite, cette première saison, qui bifurque sans cesse vers des voies imprévisibles (la relation entre Raquel et Salva, pour ne citer qu'elle...), laisse pantois d'admiration !
   
Bernard Sellier