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Menteur, menteur,
     (Liar, liar),     1997,  
 
de : Tom  Shadyac, 
 
  avec : Jim Carrey, Maura Tierney, Justin Cooper, Cary Elwes, Jennifer Tilly, Amanda Donohoe,
 
Musique : John Debney, James Newton Howard


   
Fletcher Reede (Jim Carrey) est un avocat brillantissime dans le domaine de la défense des coupables, grâce à une qualité de mensonge particulièrement convaincante. Pour ce qui est de sa vie privée, c'est infiniment moins rutilant. Sa femme Audrey (Maura Tierney) l'a quitté pour un homme beaucoup plus reposant, Jerry (Cary Elwes), et son fils, Maximilien (Justin Cooper), auquel il promet sans cesse monts et merveilles, sans jamais tenir ses promesses, ne croit plus en lui. Le jour de son cinquième anniversaire, Max fait un vœu : que son père cesse de mentir pendant 24 heures. Et miracle ! Ca marche ! Tellement bien que Fletcher voit s'effondrer en ruines la belle défense vicieuse qu'il avait montée pour que sa cliente, Samantha Cole (Jennifer Tilly), puisse obtenir la moitié de la fortune de son mari, malgré ses infidélités chroniques... 
 
   Ouah ! Qu'est-ce que ça déménage ! Pour sûr, Jim Carrey, qui n'est déjà pas spécialement obèse, a dû perdre une demi-douzaine de kilos pendant le tournage ! La base de l'histoire, aussi mince que lui, est une copie conforme de celle de "Madame Doubtfire". Une femme charmante (délicieuse Maura Tierney), lassée des délires de son époux, divorce. Mais, par malheur, cet acte provoque celui du petit garçon ! Sniff ! Alors, comme le gentil papa est très très très affligé de la séparation définitive qui menace (maman doit partir avec son sage coquin à Boston, de l'autre côté des Etats-Unis !), il va tout faire pour récupérer son petit "globule" chéri... C'est-y pas touchant ? Une grosse différence, tout de même, avec le film de Chris Columbus, c'est que Robin Williams y était d'une sagesse absolue, on pourrait même dire d'une platitude intense, comparé à ce grand diable de Jim Carrey. La (petite) bonne idée de cette comédie pour le moins débridée, c'est évidemment le vœu qui fait d'un avocat pourri jusqu'à la moelle, un cracheur de vérité brisé par sa pathologie momentanée. Ensuite, ce n'est qu'une débauche de grimaces, de pitreries, de délires (la scène du conseil d'administration est cependant assez drôle), un ouragan de clowneries passablement lassant ! Semblant frôler toutes les minutes l'apoplexie, Jim Carrey en fait des mégatonnes. Si on peut apprécier ce genre de délire, à la rigueur, dans une aventure aussi fantaisiste que "The Mask", il faut avouer qu'ici, ça devient très vite épuisant. J'avoue préférer grandement l'acteur dans un registre plus sensible, où il réussit d'ailleurs fort bien, comme le prouve son récent "Eternal sunshine of the spotless mind".
   
Bernard Sellier