Momentum, film de James Seale, commentaire

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Momentum,
      (Project Momentum),       2003,  
 
de : James  Seale, 
 
  avec : Louis Gossett Jr., Teri Hatcher, Michel Massee, Daniel Dae Kim, Alexondra Lee, Morocco Omari,
 
Musique : Joseph Stanley Williams


 
Raymond Addison (Louis Gossett Jr.) a jadis été chargé par le gouvernement de développer le projet "Momentum". Il s'agissait de former, pour la défense du pays, des personnes douées de télékinésie. Aujourd'hui, vieilli, il poursuit chacun de ses anciennes recrues, afin déliminer la moindre trace de ceux qu'il considère comme un danger pour l'état. Sa cible principale est Adrian Geiger (Michael Massee), responsable, avec ses acolytes dotés du même pouvoir que lui, de plusieurs hold-up. L'idéal serait d'infiltrer la bande. Il prend contact avec Zachary Shefford (Grayson McCouch), jeune professeur de physique, lui aussi doté don de télékinésie... 
 
 Si le film était sorti cinq ans plus tôt, il aurait été possible de le voir comme un sympathique brouillon de "X-Men". Mais, sorti trois ans plus tard, et la même année que le chef d'oeuvre "X-Men 2", il est bien difficile de voir en lui autre chose qu'une utilisation du mythe, sans envergure, ni moyens. Le scénario est celui de n'importe quel film policier banal, le suspense est réduit à un squelette, et le dénouement, aussi fade qu'abrupt, paraît survenir, faute de budget pour élaborer un final digne de ce nom. Le mythe de l'être différent, vomi, broyé par la société, tel le "Frankenstein" de Mary Shelley, peut se révéler passionnant. C'est le cas dans le deuxième opus de Bryan Singer, par exemple. Il permet de déclencher un abîme de réflexions sur nombre de domaines, tant physiques que psychologiques ou spirituels. Dans le cas présent, les considérations demeurent au ras du bitume, assurant le minimum supportable pour un téléfilm du soir. Même les rares effets spéciaux respirent le fond de tiroir informatique.Il n'y a guère que le charme magique de Teri Hatcher, et le magnétisme vénéneux de Louis Gossett Jr., pour nous extirper des ornières de la routine...
   
Bernard Sellier