Le monde perdu, film de Steven Spielberg, commentaire

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Le monde perdu,
     (The lost world : Jurassic Park),      1997,  
 
de : Steven  Spielberg, 
 
  avec : Julianne Moore, Jeff Goldblum, Richard Attenborough, Pete Postlewaithe, Arliss Howard, Vince Vaughn, Peter Stormare,
 
Musique : John Williams


 
Quatre ans ont passé. John Hammond (Richard Attenborough) convoque Ian Malcolm (Jeff Goldblum) pour lui demander de se rendre sur l'île Sorna, située à 140 kms de Nublar, où avait été édifié le parc d'attractions. C'est en effet sur Sorna que se produisaient secrètement les naissances de dinosaures et le lieu est resté à l'état naturel depuis le drame. Le milliardaire a été écarté du projet, et ceux qui lui succèdent ont le désir d'amener les sauriens sur le continent afin de les intégrer à un zoo. Malcolm refuse dans un premier temps, mais, apprenant que son amie Sarah Harding (Julianne Moore) a accepté la mission, il part sur les lieux, ignorant que sa fille Kelly (Vanessa Lee Chester) s'est cachée pour l'accompagner. 
 
 Après "Jurassic Park" dont l'unité d'action servait le propos en n'éclipsant jamais le suspense dramatique, une suite a été concoctée par Michael Crichton et Steven Spielberg. Mais ici, le réalisateur a décidé de développer la narration dans tous les sens, de tirer tous azimuts, mêlant chasseurs avides, écologistes sensés, scientifiques sincères, capitalistes inconscients, mais perdant de la sorte la spontanéité et la simplicité efficace du premier épisode, et louchant de manière assez primaire sur un mixage spectaculaire de "Godzilla" et de "Predator". Il réutilise au passage les moyens précédents (la fille de Ian Malcolm remplace les deux petits-enfants de Hammond), développe les courses poursuites du T-Rex, beaucoup plus nombreuses et pas franchement passionnantes. 
 
 Du réchauffé qui a l'avantage de perfectionner encore les effets spéciaux dont le film a grand besoin pour compenser le vide scénaristique.
   
Bernard Sellier