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No pain, no gain,
     (Pain & Gain),       2013, 
 
de : Michael  Bay, 
 
  avec : Mark Wahlberg, Dwayne Johnson, Ed Harris, Anthony Mackie, Tony Shalhoub, Bar Paly,
 
Musique : Steve Jablonsky

   
   
Daniel Lugo (Mark Wahlberg) n'a qu'une passion dans la vie : le culturisme. Mais son statut d'entraîneur ne correspond pas du tout au niveau de réussite qu'il ambitionne. Il décide donc de réaliser son rêve de puissance en kidnappant un de ses riches clients, Victor Kershaw (Tony Shalhoub) afin de le forcer à lui léguer sa fortune et ses biens matériels. Pour cela, Daniel s'adjoint les services de deux collègues, Paul Doyle (Dwayne Johnson) et Adrian Doorbal (Anthony Maclie)... 
 
   La première surprise est de voir Michael Bay quitter pour un temps les super productions du style "Armageddon", "Pearl Harbor", ou encore "Transformers", pour plonger dans l'univers aussi décalé qu'hyper réaliste de trois abrutis majuscules qui semblent tout droit sortis d'un film des frères Coen. Cette rocambolesque et sanguinolente aventure paraît fort éloignée des improbables exploits exécutés par les dignes héros américains. L'est-elle tant que cela ? Dans tous les cas, le sujet est le même : l'exposition de personnalités totalement investies par un ego boursouflé. Sauf que, dans le cas présent, le réalisateur semble jouir de voir les adeptes forcenés d'un rêve américain réduit à un gros compte en banque et à une façade clinquante, se faire dynamiter pour cause de connerie pathologique. Les personnages et nombre de séquences se révèlent croustillants (Doyle arborant des tee shirt à la gloire de Jesus, et discutant religion avec son prisonnier !). Malheureusement la réalisation, représentative de la vogue actuelle qui conjugue effets de style (ralentis, arrêts sur image, inserts de textes...) et montage speedé, transforme l'ensemble en une caricature superficielle qui ne brille que par ses pics d'excès, en oubliant de créer une véritable et authentiquement viscérale atmosphère dramatique.
   
Bernard Sellier