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The  O.A.,
        Saison 1,         2016,  
 
de : Brit  Marling, Zal  Batmanglij..., 
 
  avec : Emory Cohen, Brit Marling, Alice Krige, Scott Wilson, Patrick Gibson, Brendan Meyer, Jason Isaacs,
 
Musique :   Danny Bensi, Saunder Jurriaans, Jay Wadley, Rostam Batmanglij

   
 
Ne pas lire avant d'avoir vu la série

 Une jeune femme tente de mettre fin à ses jours en se jetant du haut d'un pont. Elle est heureusement sauvée. Mais lorsque ses parents adoptifs sont appelés à son chevet, ils ont une double stupéfaction. Retrouver l'enfant qui a disparu depuis 7 ans, et la voir guérie sans explication rationnelle de la cécité qu'elle subissait lors de sa disparition... 
 
 Avant même de parler du contenu de cette nouvelle série Netflix, il est intéressant de s'intéresser à la jeune actrice Brit Marling. Nous l'avions découverte tout récemment dans les deux films de Mike Cahill, "Another earth" et, surtout, le captivant "I Origins". Le sujet de ce dernier tournait autour de l'oeil, de l'identité, de la mort et et de la réincarnation. Or, notable coïncidence, deux ans plus tard apparaît cette série consacrée à l'étrange réapparition d'une jeune fille ayant recouvré la vue sans explication, ainsi qu'aux EMI (expériences de mort imminente, NDE en anglais), avec une Brit Marling totalement impliquée, aussi bien dans l'incarnation de cette énigmatique OA qu'en inspiratrice et scénariste. Il n'y a donc nul besoin d'être Sherlock Holmes pour affirmer que ce sont là des thématiques qui lui tiennent particulièrement à cœur. 
 
 La narration, sous forme d'une longue suite de flashback qui occupent plusieurs épisodes, ne manque pas de mettre l'eau à la bouche. Un médecin fou qui procède à des expérimentations limites pour découvrir le grand mystère de la mort, et une galerie de cobayes qui, peu à peu, découvrent quelques clés... Il y a de quoi appâter la curiosité. Malheureusement, à mi-parcours, la narration commence à traîner, certaines péripéties flirtent avec l'improbable, voire même quelquefois le risible, et, progressivement, une inquiétude se fait jour quant à la qualité de la résolution finale qui attend le spectateur. Inquiétude qui ne se révèle pas infondée, car, perdant de vue toute la quête qui jusqu'alors a été la raison de vivre de Prairie, le dénouement se focalise sur un angle annexe qui laisse enfoui dans l'obscurité la quintessence de la recherche menée. Comme si les créateurs avaient eu peur de franchir un pas décisif ou, tout simplement, n'avaient pas trouvé la solution adéquate pour clôturer dignement le mystère. Au total, la série s'annonçait sous les meilleurs auspices, mais c'est la frustration qui prédomine à l'arrivée, d'autant plus que, à de rares exceptions près, les personnages se révèlent trop lisses pour générer les frissons émotionnels espérés. Cela explique la faible motivation pour plonger dans une seconde saison...

   
Bernard Sellier