François Perrin (Pierre Richard) voit son scénario accepté par le producteur Morlock (Jean-Pierre Marielle). Mais celui-ci l'a transformé en porno. Sans être au courant de ce changement, son ami Mercier (Henri Guybet) a proposé un rôle à la fille de son PDG, la très timide Claude Ferroni (Sabine Azéma)...
Cinq ans avant le jouissif "La chèvre", nous trouvons donc déjà le personnage lunaire et farfelu de François Perrin. Libération des moeurs récente oblige, c'est un Georges Lautner, pourtant plus habitué aux comédies policières ( "Les tontons flingueurs" ), qui est aux commandes. Le film est loin d'être d'une finesse folle, mais il réserve quelques moments de folie qui ne manquent pas de piquant. La scène désopilante dans laquelle Morlock présente à François ses précédentes réalisations, et celle de la répétition du chef de commando débile valent leur pesant de cacahuètes ! Le scénario, en forme de vaudeville un peu osé pour l'époque ( la secrétaire se promène toute nue dans l'appartement de François... ), suit fidèlement les codes du genre, avec portes qui claquent et personnages planqués dans les armoires. Mais c'est un réel plaisir, quarante trois ans plus tard, de découvrir, dans leur prime jeunesse Sabine Azéma bredouillante (c'est le rôle qui le demande !), Michel Blanc, Marie-Anne Chazel, ou encore Valérie Mairesse.
Un petit plaisir instantané qui ne manque pas de charme.