Oz, Saison 2, série de Adam Bernstein, commentaire

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Oz,
      Saison 2,        1997 
 
de : Adam  Bernstein..., 
 
avec : Ernie Hudson, Harold Perrineau, Lee Tergesen, Dean Winters, Rita Moreno, Lauren Vélez, J.K.Simmons,
 
Musique : David Darlington, Steve Rosen

   
   Saison 1

   La prison de haute sécurité d'Oswald, dite "Oz" vient de voir se terminer la sanglante mutinerie qui clôturait la saison 1. Deux gardiens et six détenus ont été tués lors de l'assaut ordonné par le Gouverneur James Devlin (Zeljko Ivanek). Une commission d'enquête est installée par lui, sous la direction du procureur adjoint Alvah Case (Charles S. Dutton). Mais, contrairement aux attentes de Devlin, Case semble avant tout préoccupé par la mort de l'un des détenus, Scott Ross. Ses investigations l'amènent à soupçonner, non seulement un assassinat, mais encore la responsabilité de l'un des gardiens, en l'occurrence Diane Whittlesey (Edie Falco). Finalement, au bout d'une année, le quartier dirigé par Tim McManus (Terry Kinney) rouvre ses barreaux et la vie reprend son cours. Mais les rancoeurs sont bien loin d'être apaisées.... 
 
   Il ne doit pas être aisé de poursuivre la création au plus haut niveau dans une série de ce genre. D'une part, l'effet de choc provoqué par la découverte des épisodes de la première salve ("Oz, saison 1") s'est forcément émoussé. D'autre part, contrairement à sa consoeur "Prison Break" qui choisira, pour la seconde partie, de répandre les prisonniers dans la nature, histoire d'aérer la narration, l'intrigue se voit toujours totalement confinée entre les murs du quartier de haute sécurité. Enfin, il ne saurait évidemment être question de miser, comme c'était le cas dans la précédente saison, sur un pic final aussi spectaculaire.  
 
   Rien dans la construction traditionnelle n'a été changé. Le récit se déroule au fil des commentaires philosophico-baroques scandés par un Augustus Hill (Harold Perrineau) de plus en plus allumé, et les auteurs ont choisi de limiter au maximum l'intervention de nouveaux personnages, ce qui aurait été un moyen (facile) de renouveler quelque peu les événements et rapports. Eh bien malgré toutes ces restrictions, cette saison 2 se hisse peut-être à un niveau encore supérieur, tant sur le plan de la dramaturgie générale, que de l'émotion dans la descente au fond des âmes souffrantes des principaux détenus. Les sentiments ont beau être toujours les mêmes (amour, haine, jalousie, intérêt, culpabilité, vengeance...), le spectateur ne peut, grâce au génie des créateurs et à la conviction des acteurs, que se sentir emporté corps et biens dans cet océan de violence et de désespoir sans fond. Et, pour couronner l'ensemble, se sentir embrasé, comme les prisonniers du qhs, par un dénouement, certes radicalement différent de celui qui clôturait la saison un, mais totalement excitant dans sa résignation sereine ! Du très grand art !

   
Bernard Sellier