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Paris has fallen,
    Saison 1,     2024,  
 
de : Howard  Overman, 
 
  avec : Tewfik Jallab, Ritu Arya, Emmanuelle Bercot, Sean Harris, Jérémie Covillault, Ana Ularu,
 
Musique : Dave Rowntree, Ian Arber


 
Ne pas lire avant d'avoir vu la série

 
Une réception à l'ambassade de Grande-Bretagne se termine par un carnage orchestré par un ancien capitaine de la Légion, Jacob Pearce (Sean Harris). Il exécute un dignitaire britannique Rowan Alexander (Karl Collins), mais manque de peu sa deuxième cible, le ministre français de la défense, Philippe Bardin (Nathan Willcocks), qui a été évacué par son garde du corps, Vincent Taleb (Tewfik Jallab). Celui-ci s'est vu aidé dans sa mission par une femme agent du MI6 britannique, Zara Taylor (Ritu Arya). Les deux flics se rendent vite compte que la vengeance de Jacob ne fait que commencer...
 
 Ça commence très très fort, avec une attaque de grande ampleur parfaitement orchestrée dans les locaux de l'ambassade. Nous sommes devant un mélange sous haute tension d'une série de 24 heures, mixée avec divers épisodes du même acabit, issus de La chute du Président, ou autres Bodyguard. Il est d'ailleurs amusant de voir que la liaison de David Budd avec la ministre de l'intérieur dans la série de Jed Mercurio est ici remplacée par la passion de Vincent avec rien moins que la Présidente française, Juliette Levesque (Emmanuelle Bercot). Ce qui frappe d'emblée c'est que le rythme endiablé du départ ne faiblit pas au fil des épisodes. Jacob, incarcéré et torturé pendant six ans dans les prisons des Talibans, en a gros sur la patate, et sa vengeance, très personnelle, met en lumière les tractations criminelles et les lâchetés gouvernementales qui ont conduit à sa dénonciation et à ce qui aurait dû être son élimination. Le récit ne s'opère pas dans la finesse, et l'accent est mis en permanence sur une violence qui peut paraître un peu complaisante. Ce qui est sûr, c'est que le méchant incarné par Jacob se montre d'autant plus inquiétant que son obsession vengeresse ne connaît aucune baisse de régime, bien qu'il n'ait pas le profil physique des brutes habituellement rencontrées dans ce genre de drame. Les montées d'adrénaline sont en permanence présentes, mais l'accumulation des rebondissements laisse parfois perplexe devant certaines situations. Par exemple, la camionnette renfermant la bombe est dérobée par les deux flics, mais laissée en plan à cause d'un embouteillage, sans qu'on sache ce qu'elle devient. En revanche, elle réapparaît dans le dernier épisode, dont le déroulement est passablement improbable. Mais globalement, le job est fait, même si on a connu mieux.
   
Bernard Sellier