24 heures, Saison 3, de Rodney Charters, Jon Cassar, commentaire

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24 heures,
        Saison 3,             2003 
 
de : Rodney  Charters, Jon  Cassar..., 
 
avec : Kiefer Sutherland, Penny Johnson, Reiko Aylesworth, Carlos Bernard, Dennis Haysbert, Elisha Cuthbert,
 
Musique : Sean Callery, John Frusciante

  
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Trois ans ont passé depuis l'élection à la Présidence de David Palmer (Dennis Haysbert). Pour l'heure, il est de passage à Los Angeles où il doit affronter son principal adversaire pour la prochaine élection, sur une chaîne nationale. Pendant qu'il se prépare à ce difficile tête à tête, un mort est déposé devant un hôpital. L'homme était porteur d'un virus appelé Cordilla, trafiqué afin de décupler son pouvoir mortifère. Tony Almeida (Carlos Bernard), devenu directeur de la cellule antiterroriste, reçoit bientôt les exigences des terroristes : la libération de Ramon Salazar, trafiquant de drogue arrêté par Jack Bauer (Kiefer Sutherland), au terme de longs mois éprouvants, ou la propagation d'une épidémie foudroyante dans la ville. L'équipe antiterroriste ne tarde pas à découvrir que le virus, sous forme de poudre, est sans doute entre les mains d'un jeune homme, Kyle, qui croit transporter de la cocaïne... 
 
 De menus changements dans la continuité. Ou comment conserver une équipe qui gagne en ne lui greffant que le minimum nécessaire à un nouvel envol. Tout est décidément calibré avec une science de l'efficacité qui laisse pantois. Certes, la construction générale du puzle demeure obligatoirement la même que dans les deux saisons précédentes. Pas de bouleversements dans ce domaine là. David Palmer s'est trouvé une compagne, Anne, dont le passé semble receler des zones d'ombres. Wayne, frère du Président, est devenu son conseiller, avec, cela va de soi, des visions qui ne sont pas en harmonie avec celles de David. Kim se trouve propulsée parmi les collaborateurs efficaces de la cellule antiterroriste... Voilà de menues évolutions qui ne bouleversent pas la donne. Le début de l'histoire se montre moins frénétique et abrupt que celui de la Seconde saison, mais ce n'est pas plus mal, d'autant que la suite ne connaît guère de faiblesse ! Les nouveaux arrivants, tels Kyle, Chloé ou Chase, Ramon, affichent, d'emblée, une personnalité forte et captivante, qui leur permet d'intégrer sans hiatus le groupe bien rodé des piliers inamovibles. Même les personnages secondaires, Hector ou Claudia, existent réellement grâce à une ambiguité tangible. Certaines séquences semblent un tant soit peu prévisibles, mais leur apparente faiblesse semble volontairement introduite pour mieux faire rebondir le scénario. Quant à la tension dramatique, elle paraît toujours aussi survoltée qu'à la première heure de la première saison... 
 
 La routine dans ce qu'elle réserve de meilleur et de plus magnétique. Jusque dans le personnage de Kim dont c'est, apparemment, la dernière apparition, ce qui, anecdotiquement, n'est pas un mal... L'extraordinaire réussite de cette série tient en grande partie à la vraisemblance qui se maintient de bout en bout , malgré une avalanche de situations dramatiques. Mais, plus encore, elle naît de la crédibilité des réactions humaines, de l'émotion abrupte qui en découle, tout cela formant un tissu particulièrement homogène, exempt d'accrocs ou de faiblesses malgré la multiplication des intervenants. 

 
  Tétanisant...

   
Bernard Sellier