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Pas un mot,
    (Don't say a word),       2001,      
  
de : Gary  Fleder,
 
  avec : Michael Douglas, Sean Bean, Britanny Murphy, Victor Argo, Jennifer Esposito, Famke Janssen, Oliver Platt, Guy Torry,
 
Musique : Mark Isham

  
   
Nathan Conrad (Michael Douglas) est un psychiatre renommé. A la veille de Thanksgiving, il est appelé en urgence par son collègue Louis Sachs (Oliver Platt) pour étudier le cas d'une jeune malade très agitée, Elisabeth (Brittany Murphy). Le lendemain matin, la fille de Nathan, Jessie (Skye McCole Bartusiak) est kidnappée... 
 
   Avec à la clé un timing limité dont l'échéance est une épée de Damoclès terrifiante, le scénario emprunte le parcours de ce qui est presque un sous-genre à part entière. On se souvient du "Meurtre en suspens" de Johnny Depp, ou encore de "Phone game" qui utilisaient ou utiliseront un concept semblable. Ici, c'est Michael Douglas qui s'y colle, entouré d'une distribution haut de gamme. La réalisation elle-même est d'une qualité de bon aloi. Mais, si le suspense fonctionne relativement bien, on ne peut qu'être interloqué par l'absence totale d'innovation ou d'originalité dans un parcours dramatique prévisible de la première à la dernière ligne sans qu'aucun pic insolite vienne troubler le cheminement. Il y a d'un côté le gentil psychiatre, bon père de famille, bon professionnel, bon mari. Et de l'autre côté le vilain Sean Bean entouré de quelques acolytes anonymes. Entre les deux, une jeune fille traumatisée qui, grâce aux talents du bon médecin, retrouvera le souvenir indispensable par le biais d'une thérapeutique psychanalytique expresse. Le spectateur qui, dès le début, aura projeté dans son esprit le déroulement des événements, s'apercevra qu'il est un devin de premier ordre puisque ses prévisions se révèleront exactes de bout en bout. Fait étonnant et peut-être révélateur, Gary Fleder n'a, depuis l'époque du tournage de ce film, quasiment réalisé que des épisodes de série... 
 
   C'est loin d'être désagréable, mais il est tout de même possible d'attendre un peu plus d'originalité dans une œuvre de ce genre...
   
Bernard Sellier