The passenger, film de Jaume Collet-Serra, commentaire

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The passenger,
      (The commuter),      2018,  
 
de : Jaume  Collet-Serra, 
 
  avec : Liam Neeson, Vera Farmiga, Patrick Wilson, Sam Neill, Jonathan Banks, Elizabeth McGovern, Killian Scott,
 
Musique : Roque Banos


 
Michael MacCauley (Liam Neeson) prend, comme chaque jour, le train pour se rendre à son travail à New York. Mais aujourd'hui, la journée est mauvaise, puisqu'il apprend qu'il est licencié. Il n'est pas au bout de ses soucis, car, dans le wagon, une charmante inconnue, Joanna (Vera Farmiga) lui fait une mystérieuse proposition... 
 
 Quitte à passer pour un vieux radoteur, répétons qu'il nous semble triste de voir des acteurs tels Ben Kingsley ( "Gandhi" ) ou Liam Neeson ( "La liste de Schindler" ) cachetonner dans des réalisations indignes de leurs talents ( par exemple "Security" pour le premier ou encore ce "Passager" pour le second ). Mais, après tout, peut-être sont-ils heureux de ces opportunités... 
 
 L'histoire commence de manière insolite. Un peu à la manière d'un jeu de piste a priori anodin. Puis, comme il se doit, le drame s'installe progressivement. Nous retombons dès lors dans le thriller traditionnel avec ses menaces latentes, ses chantages émotionnels, même si les trois scénaristes ont tenté d'apporter quelques touches originales à une trame vue des centaines de fois. Hélas, il n'y a pas grand chose qui fonctionne dans cette mini tragédie en huis-clos. Malgré son charisme intact, Liam Neeson éprouve bien des difficultés à nous intéresser à son dilemme intérieur, d'autant plus que les auteurs ont réussi l'exploit de rendre le spectateur quasiment indifférent au sort des voyageurs qui l'accompagnent dans cette galère. C'est donc avec un très vague intérêt que l'on suit cette machination passablement invraisemblable, qui se clôt sur une pâle resucée de l'excitant "Runaway train" d'AndreÏ Konchalovsky. Jaume Collet-Serra est capable de créations intéressantes ( "Esther" ou encore "Sans identité", déjà avec Liam Neeson ), mais ici, manifestement, l'inspiration était en panne...
   
Bernard Sellier