Casey Ryback (Steven Seagal) prend le train pour Los Angeles en compagnie de sa nièce Sarah (Katherine Heigl) qui vient de perdre son père. Mais le convoi est rapidement pris d'assaut par un troupe de mercenaires à la solde de Travis Dane (Eric Bogosian), créateur de génie, qui s'est vu éjecter alors que le satellite qu'il avait créé est utilisé par la CIA à l'insu du gouvernement...
La réussite de " Piège de cristal " a été une source d'inspiration pour les faiseurs de thrillers. Alors que le film de John McTiernan investissait tous les recoins d'un building, Steven Seagal, alors en pleine gloire, s'était déjà investi trois ans plus tôt dans les méandres d'un navire (" Piège en haute mer "). Il renouvelle ici l'exploit mais dans l'espace relativement confiné d'un train express. Le spectateur se retrouve en pays connu, avec un suspense degré zéro, puisqu'il ne fait pas l'ombre d'un doute que tout se termine pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ce sont donc uniquement les péripéties qui retiennent l'attention et, en l'occurrence, elles se maintiennent à un niveau plus que correct, surtout si l'on prend en compte les navrantes créations qui suivront, d'ailleurs souvent réservées à la vidéo. Les personnages sont traditionnels, méchants compris, et seul émerge, si l'on peut dire, un jeune porteur, Bobby (Morris Chestnut), qui passe en une heure du statut de trouillard à celui de héros, sans peur, sans reproche, et, bien sûr, humoriste. Quant à Steven Seagal, on devine qu'il commence à décliner physiquement, car les combats, souvent en gros plans, évitent soigneusement de mettre en lumière sa gestuelle probablement déjà balourde. L'ensemble demeure néanmoins efficace.