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Piège en haute mer,
      (Under Siege),     1992, 
 
de : Andrew  Davis, 
 
  avec : Steven Seagal, Tommy Lee Jones, Gary Busey, Colm Meaney, Patrick O'Neal, Nick Mancuso, 
 
Musique : Gary Chang


   
Le cuirassé Missouri, sur lequel a été signée la capitulation nippone en 1945, vit ses dernières heures de gloire, puisqu'il va être retiré du service. Une fête surprise est organisée par l'officier en second, Krill (Gary Busey), en l'honneur du Commandant Adams (Patrick O'Neal). Le clou en sera l'apparition de Miss Juillet 1989, Jordan Tate (Erika Eleniak), qui arrive en hélicoptère, accompagnée d'un groupe de musiciens, dirigé par William Stranix (Tommy Lee Jones). Mais cette prétendue festivité n'est qu'un leurre. Le navire est bientôt sous contrôle total et Adams est tué. Les terroristes ignorent seulement un point de détail : le cuisiner du bord, Casey Ryback (Steven Seagal) est en réalité un ancien élément des Forces Spéciales... 
 
   Un an avant "Le Fugitif", qui l'a véritablement fait connaître, Andrew Davis donnait à Steven Seagal un second rôle vedette après "Nico". Et sans doute l'un des derniers supportables, avant que l'aïkido-man ne sombre dans le n'importe quoi. La trame est des plus classiques : un groupe de méchants vraiment très atteints (Gary Busey en danseuse hypertrophiée des glandes mammaires vaut son pesant de cacahuètes, et Tommy Lee Jones, en blouson de cuir clouté, façon rocker des sixtees, se régale en jouant les psychopathes déjantés), face à un homme seul. Mais, évidemment, pas n'importe quel homme ! Un mélange détonant d'expert en art martiaux, de tacticien, de spécialiste en explosifs, et, accessoirement, clone de mcGyver. Malgré le déroulement hyper-convenu de ce type d'aventure, il est légitime de prendre un petit plaisir à suivre celle-ci, en raison de sa construction énergique, rythmée, et de l'écrin dans lequel elle se déroule : à savoir l'espace fermé, certes, mais labyrinthique à souhait, qui permet d'insuffler un minimum de vraisemblance à la suite d'actions spectaculaires qui nous est offerte. Les neurones sont au repos, mais les mirettes et les oreilles en prennent plein les sens.
   
Bernard Sellier