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Pure,
     Saison 1,      2017 
 
de : Michael  Amo..., 
 
avec : Ryan Robbins, Alex Paxton-Beesley, Jessica Clement, Victor Gomez, Dylan Everett, Peter Outerbridge, Gord Rand, 
 
Musique : Jonathan Goldsmith


   
Saison 2

   
Antioch, une petite ville de l'Ontario canadien. Noah Funk (Ryan Robbins), membre de la communauté des Mennonites, est nommé pasteur. Tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes si une voiture appartenant à des adeptes du Mexique et contenant de la drogue n'était retrouvée brûlée au bord de la route par le flic Bonco Novak (A.J. Buckley). C'est le début du cauchemar pour Noah et sa femme Anna (Alex Paxton-Beesley)...
    
     Si l'on excepte le fait que les évènements se déroulent dans une communauté fort peu connue, le commencement de cette histoire ressemble fort à celui d'"Ozark". Une famille soudée qui brusquement se trouve confrontée à un monde de trafiquants placés sous la coupe d'Eli Voss (Peter Outerbridge). Le fondement de la narration repose sur l'éternelle lutte du bien et du mal, et se pose, pour le nouveau pasteur, le dilemme crucial de savoir ce qu'il place en tête dans sa hiérarchie des valeurs : la sauvegarde de sa famille ou le respect de la droiture dictée par les écrits bibliques. Le sujet ne manque pas d'intérêt. Le traitement, en revanche, laisse assez dubitatif. Alors que, le plus souvent, les séries aiment délayer, parfois avec excès, les aventures et les évolutions psychologiques de leurs personnages, c'est ici tout le contraire. Dans le cas présent, avec six épisodes seulement, les rebondissements sont précipités, ne laissant pas à leurs prémisses ou à leurs conséquences le temps de se développer. L'avantage est que les scènes sont courtes et qu'elles ignorent le remplissage. L'inconvénient réside dans le fait que le vécu des protagonistes n'affiche guère un réalisme et une vraisemblance convaincants. Le spectateur a l'impression de suivre une aventure artificielle, un peu comme s'il dégustait un plat industriel passé au micro-onde. Les personnages eux-mêmes sont relativement fades et n'incitent guère à ressentir une empathie pour leur destin difficile. Le dernier épisode redresse un peu la barre et gagne en dramaturgie et en émotion, donnant in extremis l'envie de découvrir la suite.

    Une première saison dépaysante, distrayante, mais qui attend la dernière ligne droite pour montrer son potentiel. Un petit 5 étoiles.
   
Bernard Sellier