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Quantum of solace,
         2008,  
 
de : Marc  Forster, 
 
  avec : Daniel Craig, Olga Kurylenko, Judi Dench, Mathieu Amalric, Giancarlo Giannini, Gemma Arterton,
 
Musique : David Arnold

  
   
Vingt-deuxième James Bond officiel.

     James Bond (Daniel Craig) espère obtenir des informations d'un certain White (Jesper Christensen), qu'il a réussi à kidnapper. Mais, grâce à des complicités au sein même des services secrets, l'homme s'enfuit. A Port au Prince, Bond s'intéresse à un mystérieux écologiste, Dominic Greene (Mathieu Amalric), qui envisage de s'approprier une portion de désert bolivien... 
 
   Une vingt-deuxième aventure (23ème, si l'on compte le film "non officiel" "Jamais plus jamais") pour l'espion de Sa Majesté. Daniel Craig n'en est qu'à sa seconde prestation, et la forme physique se révèle tout à fait convaincante. Il saute, court, mitraille, pilote bolides de course ou avions, avec une maestria évidente. Côté mâchoires, en revanche, c'est beaucoup plus limité question mouvements. Manifestement verrouillé à l'extrême, son visage parvient juste à esquisser un demi sourire en 100 minutes de film. Autant dire que nous sommes très loin du Bond charmeur, affable et courtois façon Roger Moore. Cette évolution n'aurait rien en soi de regrettable, si nous était offert un scénario digne de ce nom. Or, non seulement l'histoire ne présente quasiment aucun intérêt, aucun enjeu accrocheur, mais encore le méchant de service, sur lequel repose en principe la responsabilité de faire frémir le spectateur, se montre totalement transparent, aussi menaçant qu'un unijambiste dans un combat de catch ! Lorsque l'on prend conscience que c'est Paul Haggis, l'éminent scénariste, qui est l'un des auteurs de cette mouture fadasse, et que c'est Marc Forster, le réalisateur du magnifique "A l'ombre de la haine" qui est aux commandes, les bras nous en tombent ! Oh, bien sûr, il y a les courses poursuites, à pied, en voiture, en bateau, en avion, les fusillades, les visites touristiques (Haiti, Autriche, Italie, Bolivie...), mais rien n'y fait. Sans âme, sans enjeu dramatique majeur, sans criminel d'anthologie, sans émotion, sans mystère, ce Bond est un des moins intéressants depuis belle lurette ! Ne serait-il pas temps de s'arrêter ?... 
 
   Un tout petit 3 étoiles.

   
Bernard Sellier