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Ray Donovan,
      Saison 2,       2014 
 
de : Ann  Biderman..., 
 
avec : Liev Schreiber, Paula Malcomson, Eddie Marsan, Dash Mihok, Steven Bauer, Jon Voight, James Woods,
 
Musique : Marcelo Zarvos


   
Saison 1            Saison 3

   
Ne pas lire avant d'avoir vu la saison

   Ray Donovan (Liev Schreiber) est dans le collimateur du FBI, qui désire savoir qui a exécuté l'ennemi public numéro 1, Sully (James Woods). Il avoue que c'est son père Mickey (Jon Voight) le coupable, et entreprend de le retrouver... 
 
   Contrairement à une habitude bien ancrée dans les séries, le dénouement de la Saison 1 ne laissait pas une porte béante à une suite inéluctable. Et, de fait, le début de cette nouvelle saison semble quelque peu erratique. Le récit ne donne pas l'impression d'opter pour une direction franche. Il s'éparpille sur les divers membres de la famille : Abby et son envie d'émancipation sexuelle ; Terry et sa liaison difficile avec Frances (Brooke Smith) ; Bridget et son petit copain musicien Marvin Gaye Washington ; Mickey et les casseroles qu'il traîne avec une maestria décontractée ; Bunchy et sa rencontre avec la jolie Patty (Heather McComb) ; la fouineuse journaliste, Kate McPherson (Vinessa Shaw) ; sans oublier Ray qui, en chef d'orchestre débordé, tente de maintenir toutes ces dérives dans des rails rigoureux... Mais il manque tout de même une véritable intrigue colonne vertébrale qui donnerait une solide consistance à ce qui devient une série chorale. Le point positif est que l'accent est mis sur les nuances psychologiques des personnalités, particulièrement variées dans cette suite, tout en conservant un équilibre presque idéal entre les différents intervenants. Et, en ce qui concerne Ray lui-même, l'évolution ne prend pas des couleurs roses. Machiste, violent, magouilleur, souvent mutique, il irradie une aura mortifère qui ne trouve son apaisement que dans l'amour pour ses enfants. À partir du huitième épisode, la dramaturgie se resserre, s'aiguise, et affiche une désespérance profondément humaine qui ne peut laisser le spectateur indifférent. 
 
   Une suite de très haut niveau, qui, encore une fois, ne laisse en rien augurer des directions que sera susceptible de prendre la saison 3...

   
Bernard Sellier