Ray Donovan (Liev Schreiber) a quitté le domicile conjugal. Son ancien mentor, Ezra Goodman (Elliott Gould), meurt. Terry Donovan (Eddie Marsan) est emprisonné à la suite du casse avorté organisé par son père Mickey (Jon Voight). Abby (Paula Malcomson) noie son chagrin dans l'alcool. Bref, tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes pour la famille Donovan...
Le syndrome qui frappait le début de la seconde Saison se reproduit ici. Les multi intrigues partent un peu dans tous les sens, entre l'enlèvement du fils d'un milliardaire, vite résolu par Ray, les nouvelles tentatives de business orchestrées par Mickey, ou encore les violences inhérentes à l'univers carcéral imposées à Terry. De nouvelles personnalités s'invitent, vénéneusement ambiguës comme il se doit, à l'instar du milliardaire Andrew Finney (Ian McShane), de sa fille Paige (Katie Holmes), ou encore de la vieille mafieuse Mrs Minassian (Grace Zabriskie). Il n'empêche que la dramaturgie se montre tenue de manière captivante, malgré l'abondance des ramifications, les scénaristes ayant eu l'intelligence de privilégier très nettement la psychologie par rapport à l'événementiel purement policier. Aucune personnalité, même secondaire, n'est sacrifiée sur l'autel de l'efficacité, et il est bon de préciser que rarement auront été aussi émotionnellement disséquées les conséquences catastrophiques de la pédophilie, au travers d'un Bunchy profondément touchant. C'est d'ailleurs, rappelons-le, dans cette manière d'appréhender tous les personnages, que cette fresque familiale atteint des sommets. A savoir que, quel que soit le niveau de noirceur de l'individu, et dans ce domaine la palette va du blanc cassé au gris anthracite noirâtre, une ou plusieurs notes d'humanité sont toujours présentes.
Une série passionnante et d'une authenticité vibrante, peuplée d'individualités multiples particulièrement riches, maîtrisée de bout en bout, et, qui plus est, doublée de manière remarquable. Une réussite de première grandeur.