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Rectify,
       Saison 2,        2014 
 
de : Ray  McKinnon, Keith  Gordon..., 
 
avec : Aden Young, J. Smith-Cameron, Clayne Crawford, Luke Kirby, Jake Austin Walker, Abigail Spencer, Adelaïde Clemens,
 
Musique : Gabriel Mann


   
Saison 1

   
Ne pas lire avant d'avoir vu la Saison...

   Libéré de prison après 19 ans derrière les barreaux, un prétendu violeur et criminel, Daniel Holden (Aden Young) réintègre sa famille en attendant un nouveau procès. Mais après une semaine, il est violemment agressé par plusieurs habitants de la ville qui le considèrent comme coupable. Laissé pour mort, il est maintenu en coma artificiel durant quelques jours. Lorsqu'il est réveillé, il refuse de reconnaître dans Bobby Dean (Linds Edwards), le frère de la jeune femme dont il est accusé du meurtre, pourtant reconnu par un jeune témoin, le chef des assaillants... 
 
   Non seulement cette seconde saison ne cherche aucunement à explorer le mystère de l'assassinat, mais surtout, par malheur, la tension extrême qui enveloppait la première saison semble se déliter progressivement. Beaucoup de bla bla, pas toujours palpitant, des séquences plus ou moins judicieuses qui s'étirent plus que de raison, et, pour tout dire, un ennui certain qui s'installe. C'est toujours avec une profonde délicatesse que le récit observe ses personnages, mais finesse et empathie n'empêchent pas la lassitude, lorsque la matière dramaturgique fait défaut. Il faut attendre la fin du septième épisode (sur 10!) pour voir enfin un début de commencement d'évolution de la situation. Non qu'il soit question de demander un rebondissement toutes les trente secondes, façon "24 heures", mais tout de même. C'est long, très long ! D'autant plus que même sur le plan psychologique, la dynamique se montre plus que réduite, et que le final, soigneusement, pour ne pas dire perfidement, suspendu, installe le spectateur dans l'obligation de plonger dans la suite s'il veut obtenir un minimum d'éclaircissements. Après avoir effectué un remplissage de cette saison avec pas mal de vide, les scénaristes usent d'une évidente roublardise pour prolonger l'attente. C'est assez déplaisant. De cette saison en pâle demi-teinte, on retiendra surtout le touchant personnage de Tawney, gorgée de pureté naïve et de tendresse refoulée.

   
Bernard Sellier