Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Le règne du feu,
     (Reign of fire),      2002, 
 
de : Rob  Bowman, 
 
  avec : Christian Bale, Matthew Mc Conaughey, Izabella Scorupco, Gerard Butler,
 
Musique : Ed Shearmur, Jimi Hendrix

 
   
Lors du creusement d'un tunnel destiné au métro de Londres, Quinn (Christian Bale), alors enfant, met à jour un dragon. Quelques décennies plus tard, des milliers de bestioles ont semé la désolation sur terre, anéantissant quasiment la civilisation humaine. Un petit groupe de survivants tente désespérément d'échapper au massacre. Un jour, quelques Américains menés par Denton Van Zan (Matthew Mc Conaughey) arrive avec un hélicoptère et quelques blindés. Quinn, Van Zan et Alex (Izabella Scorupco) vont tenter de mettre fin au règne des dragons en profitant de leur faille... 
 
   A priori, cela semble une idée saugrenue d'inviter cet animal mythique au début du 3ème millénaire. Autant le "héros" de "Cœur de dragon" semblait à sa place au Moyen-Age, autant l'idée de leur suprématie aérienne, en 2020, semble anachronique. Mais il est parfois bon de dépasser ses "a-priori". Rob Bowman, issu de réalisations TV et auquel on doit un "X Files, le film" passablement superficiel pour ne pas dire ennuyeux, trouve ici un ton et une imagerie qui emportent la conviction au fur et à mesure que progresse l'action. Certes, le scénario n'est pas un modèle de création ou une mine de surprises, mais il est assez facile de se laisser entraîner par cette course à l'abîme et engloutir dans cet univers infernal et désolé. D'une part, grâce à une reconstitution apocalyptique impressionnante de vérité. D'autre part, surtout, grâce à des acteurs qui paraissent totalement impliqués dans leur lutte pour la survie. En particulier Matthew Mc Conaughey, méconnaissable, impressionnant de bestialité sauvage et totalement convaincant. 
 
   Et puis, si l'on souhaite aller chercher quelques analogies dans les profondeurs symboliques, pourquoi ne pas remplacer les grands volatiles du film par les dragons égoïstes et inconscients de certains humains qui voient dans la destruction une soi-disant volonté divine...
   
Bernard Sellier