The resort, saison 1, de Andy Siara, commentaire

  Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

The resort,    Saison 1,      2022 
 
de : Andy  Siara, 
 
avec : Cristin Milioti, William Jackson Harper, Luis Gerardo Méndez, Skyler Gisondo, Nina Bloomgarden,
 
Musique : Andrew Carroll


 
Saison 2   

 
Cancun, Mexique. Noah (William Jackson Harper) et sa femme Emma (Cristin Milioti) viennent fêter leurs dix ans de mariage dans un luxueux resort, Bahia del Paraiso. Au cours d'une excursion en quad dans la jungle, la jeune femme découvre un portable ayant appartenu à Sam Lawford (Skyler Gisondo). Celui-ci a disparu quinze ans plus tôt, de même qu'une jeune fille, Violet Thompson (Nina Bloomgarden), la veille du jour où un ouragan dévastait leur hôtel, l'Oceana Vista, effaçant tous les indices...
 
 Dans les premières minutes, on peut se demander si la série a été créée pour soutenir la cause LGBTQ. Un couple mixte, deux touristes voisins homos, le père de Sam, Carl (Dylan Baker), obsédé par les gays et les pénis... Il est possible de se demander si le prochain intervenant sera un trans ou une drag queen. Mais il n'en est rien. En revanche, très vite, l'histoire prend la tournure d'une comédie policière, avec deux apprentis détectives aux capacités improbables. Un genre d'«Associés contre le crime», avec des personnages nettement moins fanés, et un rythme narratif beaucoup plus vif. L'histoire mélange allègrement le symbolisme, l'ésotérisme, la psychiatrie, le chamanisme, les sauts temporels, voire même une psychanalyse du couple, avec quelques personnages bien déjantés, tel le créateur de l'Oceana Vista, Alexander Vasilakis (Ben Sinclair), victime d'un écoulement de la mémoire par les oreilles ! Il n'est bien sûr pas question de croire une seconde à cette aventure exotique, qui fait penser plus d'une fois, par le style et l'esprit, à «L'homme de Rio». L'intérêt naît uniquement de l'abattage des deux apprentis détectives, ainsi que de l'humour qui accompagne cette enquête sous les tropiques. Comme il se doit dans toute bonne construction de ce genre («La chèvre» ou «L'emmerdeur», par exemple), les deux héros sont antagonistes au possible : Emma est entêtée, téméraire, intrépide, insouciante, tandis que son mari Noah freine des quatre fers en envisageant toujours le pire. Le résultat est  amusant, souvent inventif, et réalisé avec suffisamment de pétulance pour accrocher le spectateur.
   
Bernard Sellier