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Révélations,
       Saison 1,       2006 
 
de : David  Seltzer, Lili Fini  Zanuck..., 
 
avec : Bill Pullman, Natascha McElhone, Michael Massee, Mark Rendall, Tobin Bell, Fred Durst, John Rhys Davies, Fionnula Flanagan,
 
Musique : Joseph Vitarelli

   
   
Le docteur Richard Massey (Bill Pullman), astrophysicien, vient de perdre sa fille, Lucinda (Alexa Nikolas), assassinée par le chef d'une secte satanique, Ysaïe Haden (Michael Massee). Il est contacté par une religieuse, soeur Josepha Montafiore (Natascha McElhone), qui croit voir dans certaines parties du monde des signes annonçant la venue du Christ et la proximité de l'Apocalypse. Plus que réservé, il est cependant ébranlé par le fait qu'une adolescente, Olivia (Chelsey Coyle), frappée par la foudre et en état de mort cérébrale, trace des dessins qui ressemblent étrangement à ceux de Lucinda... 
 
   Dans la lignée de "La Malédiction" (dont David Seltzer était d'ailleurs déjà, 30 ans plus tôt, le scénariste !) et autres oeuvres pré-apocalyptiques, cette série explore l'une des innombrables et intemporelles luttes entre le Bien et le Mal, à travers la recherche du nourrisson dans le corps duquel se réincarnera le Christ... ou l'Anté-Christ. 
 
   Classiquement, afin de ne pas sombrer dans le simplisme manichéen, et surtout dans le but de faire jaillir une contestation vivante au cours de la quête, les créateurs ont donné naissance à un duo a priori éruptif, composé d'une nonne obsédée par le retour Christique, honnie par le Vatican, et d'un scientifique pur et dur, affligé, de surcroit, par le récent assassinat de sa fille. Autant dire qu'il ne se trouve pas dans des conditions idéales pour avaler des couleuvres, aussi menues soient-elles ! 
 
   A vrai dire, grâce à l'interprétation sensible et subtile des deux chercheurs de vérité, ainsi qu'à la bonne tenue du scénario qui ne sombre jamais dans le spectaculaire gratuit ou le racoleur facile, l'ensemble fonctionne bien. La composition, plus que convaincante, que Michael Massee donne du Sataniste totalement allumé, n'est pas non plus étrangère à la réussite générale. Une mention également pour le charismatique et inquiétant avocat de Tobin Bell, le maniaque de "Saw"... Une référence ! 
 
   Certes, les péripéties de l'histoire partent un peu dans toutes les directions. Aussi bien géographiques (on passe de Londres à l'Italie, des Etats-Unis à la Grèce, de Prague à la Palestine...), que thématiques (peut-on voir dans l'ADN du nouveau né s'il est Christ ou Satan ???!!! ; l'éclipse d'un satellite de Saturne qui tombe comme un cheveu de comète dans la soupe mystico-scientifique...). Mais ces quelques errements approximatifs n'empêchent pas de prendre un intérêt certain à cet enchevêtrement de drames individuels et cosmiques. 
 
   Deux regrets : le dénouement, (qui laisse la porte ouverte à une deuxième saison), est moyennement excitant, et surtout l'omniprésence d'une musique (infernale, c'est le cas de le dire !) qui ignore totalement la discrétion se révèle usante !
   
Bernard Sellier