Revenge, Saison 1, série de Mike Kelley, site Images et Mots

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Revenge,
       Saison 1,      2011 
 
de : Mike  Kelley..., 
 
avec : Madeleine Stowe, Emily VanCamp, Gabriel Mann, Henry Czerny, Nick Wechsler, Joshua Bowman, Amber Valletta,
 
Musique : Fil Eisler


   
Saison 2       Saison 3       Saison 4

   
La jeune et riche Emily Thorne (Emily VanCamp) loue une maison dans les Hamptons, non loin de la somptueuse résidence qui abrite Victoria (Madeleine Stowe) et Conrad (Henry Czerny) Grayson. Elle fait rapidement leur connaissance, ainsi que celle de leur fils, Daniel (Joshua Bowman). Pour tous, elle est une charmante inconnue. Mais pas pour Nolan Ross (Gabriel Mann), propriétaire d'une puissante société informatique, qui reconnaît vite en elle Amanda Clarke, dont le père, David (James Tupper) a été emprisonné une quinzaine d'années plus tôt pour collusion avec un groupe terroriste... 
 
   La base de l'histoire - un légitime désir de vengeance - n'est pas d'une folle originalité. Mais, dès les premiers épisodes, il est facile de pressentir que ce récit se détournera aisément des écueils faciles inhérents au genre, et s'élèvera sans difficulté vers le panthéon des grandes séries. Tous les ingrédients sont réunis. Une réalisation classieuse, une inventivité féconde et renouvelée, une tension dramatique constante, et surtout une galerie de personnalités dont la richesse, l'ambiguïté, le pouvoir manipulateur, ou la simple humanité sont un régal permanent. Si le plaisir primaire du spectateur est comblé lorsque tombent les premières sanctions, un plaisir plus profond et plus durable s'installe lorsque le spectaculaire immédiat cède peu à peu la place à une plongée en apnée dans un nid de serpents dont l'auréole sociale est proportionnelle à la noirceur intérieure. Ce qui ne signifie nullement que le manichéisme est de règle, car, réussite majeure de la narration, quasiment tous les personnages sont capables de révéler, ne serait-ce qu'un instant, une facette qui touche le coeur. 
 
   Les sources d'inspiration de l'histoire ou les références ne manquent pas ("Le Comte de Monte Cristo", pour le fond, "Dexter" pour les commentaires psycho-introspectifs de l'héroïne en voix off, Dallas ou Dynastie pour les rivalités entre puissants...), mais cette nouvelle saga possède des individualités solidement charpentées, délicieusement ambivalentes (mention spéciale à Nolan Ross) et suffisamment de qualités narratives pour accrocher immédiatement l'attention et l'intérêt du spectateur. 
 
   Un régal de tous les instants.
   
Bernard Sellier