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Les rois mages,
        2001, 
 
de : Didier  Bourdon, Bernard  Campan, 
 
  avec : Didier Bourdon, Bernard Campan, Pascal Legitimus, Nathalie Roussel, Virginie de Clausade, Walid Afkir, Claude Brosset,
 
Musique : ?

   
   
Les trois Rois Mages, sans doute par suite d'une petite erreur d'aiguillage, se retrouvent à la veille de l'an 2000 à Paris. Il y a donc là Melchior (Bernard Campan), Balthazar (Didier Bourdon) et Gaspard (Pascal Legitimus). Ils arrivent séparés, mais, grâce à Macha (Virginie de Clausade), rencontrée par l'un d'eux dans l'avion, finissent par se réunir. Le plus difficultueux reste encore à venir : retrouver le Petit Jésus ! Ce n'est pas une mince affaire... 
 
   A priori, ce n'était pas une mauvaise idée comique, du point de vue scénaristique, de profiter de l'avènement du troisième millénaire, pour pondre une joyeuse loufoquerie, qui aurait décalqué "Les Visiteurs 2" sur un mode plus spirituel. Pas plus mauvaise, en tout cas, que de concocter une "Fin des Temps" dans la catégorie thriller fantastique. Si la réussite du film de Schwarzie laisse pour le moins à désirer, celle des Inconnus ne fait pas mieux ! C'est le moins que l'on puisse dire, et je trouve cette conclusion d'autant plus attristante que j'apprécie le talent des trois compères. Mais, franchement, sans être dans un jour particulièrement mauvais, j'ai bien de la difficulté à trouver une quelconque jouissance à cette histoire qui ne manque pourtant pas de couleurs.  
 
   Il est indéniable que les ingrédients sont là : anachronismes, gags en tous genres, situations absurdes, jeux de mots, tentative de satire tous azimuts, trucages, morphing... Défilent des Bouddhistes, un Marabout, un directeur de chaîne mégalomane, un jeune zonard de banlieue assez sympathique, un psy qui perd la boule, un Roi Mage qui déguste des croquettes pour chien en regardant une sitcom avec ses collègues... Même un zeste d'émotion dans le personnage de Macha (par ailleurs joué d'une manière qui me semble pour le moins désinvolte). Et pourtant, malgré ou à cause de toute cette accumulation, rien ne fonctionne. C'est à peine si quelques situations parviennent à arracher un sourire. C'est copieux, parfois un peu indigeste, ça tourne quelquefois à vide, mais surtout, hélas, c'est irrémédiablement insipide. Comme si les épices avaient été totalement oubliées.
   
Bernard Sellier