Stephanie Patrick (Blake Lively) a perdu toute sa famille dans l'explosion du vol 147. Devenue droguée et prostituée, elle reçoit un jour la visite d'un journaliste, Keith Proctor (Raza Jaffrey), qui lui apprend que le responsable de l'attentat est un nommé Mohammed Reza (Tawfeek Barhom). Lorsque Keith est retrouvé assassiné, elle décide de rejoindre celui qui lui donnait des informations, un mystérieux « B » (Jude Law)...
C'est une sorte de Nikita que nous voyons grandir au fil de l'histoire, mais avec plus ou moins de bonheur dans cette décalcomanie. Dans le côté positif, mentionnons le choix de Blake Lively, très expressive aussi bien dans la partie junkie défoncée que dans la représentante d'une vengeance calculée. Dans le côté plus discutable, nous trouvons un scénario aux rebondissements parfois hasardeux, ainsi que des situations pour le moins fantaisistes. L'énigmatique ex-agent du MI6 incarné par Jude Law, improbable formateur macho qui joue les gros bras à la manière du sergent Foley dans Officier et gentleman, n'a rien de mieux à foutre que d'enseigner l'art du combat en leçons intensives, tout en insistant sur les faiblesses de son élève (un grand classique...). Une fois celle-ci théoriquement opérationnelle, la charismatique vengeresse s'empresse d'agir en différents coins du monde (Madrid, Tanger, New-York, Marseille), sans éprouver la moindre difficulté pour dénicher ses cibles. Le récit a le bon goût de ne pas en faire une super woman invincible, car ses interventions sont loin d'être sans bavures. En revanche, certaines scènes ne sont pas toujours compréhensibles. Ce petit film souffle à la fois le chaud et le froid. Un tout petit quatre étoiles, surtout pour la performance de Blake Lively...