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Safe,
      Saison 1,      2018 
 
de : Harlan  Coben..., 
 
avec : Michael C. Hall, Amy James-Kelly, Amanda Abbington, Freddie Thorp, Louis Greatorex, Audrey Fleurot, Hannah Arterton,
 
Musique : Ben Onono


   
Ne pas lire avant d'avoir vu la série

   
Un an après avoir perdu sa femme, le docteur Tom Delaney (Michael C. Hall) subit la disparition de l'une de ses deux filles, Jenny (Amy James-Kelly), partie un soir faire la fête avec des amis, dont son copain, Chris Chahal (Freddie Thorp). Epaulé par sa nouvelle compagne, le capitaine Sophie Mason (Amanda Abbington), Tom cherche à comprendre ce qui a pu se passer lors de la fête... 
 
   Avec Harlan Coben, spécialiste incontesté du polar, on ne peut que s'attendre à une intrigue savamment tortueuse, gorgée de rebondissements. Et nous ne sommes pas déçus sur ce plan, car au coeur d'un domaine sécurisé anglais pour couples aisés, se cachent bien des mystères, des rancoeurs, des haines qui, cela va de soi, se transforment parfois en assassinats. Chaque foyer recèle son lot de non-dits, de dissimulations, de secrets. Les scénaristes ont choisi un format de série relativement court ( 8 épisodes ), ce qui permet un empilement régulier des péripéties et des coups de théâtre et, ipso facto, un rythme de croisière plus que soutenu. D'autant plus que le récit se concentre sur les faits et attend les deux derniers épisodes pour explorer plus en profondeur les environnements psychologiques directement liés aux drames. 
 
   Nul doute que le spectateur sent la patte du pro dans la conception de cette histoire mouvementée. Mais, en revanche, il est bien difficile de découvrir en quoi elle se démarque positivement des réussites cousines, telles "Happy valley" ou "Broadchurch", pour ne citer que celles qui ont pour cadre la Grande Bretagne. Les acteurs, Michael C. Hall en tête, remplissent très correctement leur contrat, le désir de connaître le fin mot du drame ne faiblit jamais, mais certains effets de réalisation ( les flashback qui se répètent à l'identique, par exemple ) affichent un prosaïsme gênant, et il manque tout de même cette petite touche d'intensité, d'authenticité, de profondeur viscérale, qui signerait une réussite encore plus percutante et mémorable.
   
Bernard Sellier