Sang froid, film de Hans Petter Moland, commentaire

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Sang froid,
     (Cold pursuit),     2019, 
 
de : Hans Petter  Moller, 
 
  avec : Liam Neeson, Laura Dern, Michael Eklund, Bradley Stryker, Tom Bateman, Nicholas Holmes,
 
Musique : George Fenton


   
La petite station de ski de Kehoe dans le Kentucky est sous la coupe de deux bandes rivales qui trafiquent de la drogue. L'une est dirigée par le cruel 'Viking' (Tom Bateman). Lorsque le fils de Nels Coxman (Liam Neeson) est retrouvé mort d'une prétendue overdose, celui-ci n'a qu'une idée en tête, découvrir le coupable et le punir comme il se doit... 
 
   Et comme on peut s'en douter depuis 'Taken', Liam Neeson ne prend pas des gants pour parvenir à ses fins. Etant donné que les spectateurs ont déjà vu au minimum une centaine de films fondés sur le concept de la vengeance personnelle, avec, on s'en doute, une trame qui ne se renouvelle guère, il est nécessaire pour le réalisateur de se démarquer de ce qui a été fait auparavant. Hans Petter Moland a choisi trois orientations pour introduire l'originalité dans son oeuvre. D'une part le décor glacé, et superbe, des montagnes Rocheuses en hiver, qui ne manque ni de charme glacé ni d'atmosphère insolite. Ensuite, un humour pour le moins sinistre, consistant à insérer un écran noir en forme de faire-part mortuaire, à chaque fois qu'un personnage se fait dégommer. Enfin un effort plus ou moins louable (car parfois à la limite du grotesque) en insufflant à son méchant sadiquement réussi des aspirations passablement décalées. Entre deux exécutions sommaires, Viking engueule son ex femme parce que leur fils ne mange pas bio ! Bon, pourquoi pas... Pendant ce temps-là, le vaillant conducteur de chasse-neige fait le ménage chez les truands, à la manière d'un 'Dexter' primaire. Tout cela sur fond de violences gratuites et complaisantes. 
 
   Autant dire que, si l'ensemble ne manque pas de pêche, son originalité est d'un goût plutôt douteux.
   
Bernard Sellier