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Scorpion,
     Saison 1,     2014 
 
de : Nick  Santora..., 
 
avec : Elyes Gabel, Eddie Kaye Thomas, Jadyn Wong, Robert Patrick, Ari Stidham, Linda Hunt, Katharine McPhee,
 
Musique : Brian Tyler, Tony Morales


   
Saison 1       Saison 3

   
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Walter O'Brien (Elyes Gabel) se remet lentement de son accident de voiture. Pendant sa convalescence, les autres membres du groupe Scorpion ont repris diverses activités annexes. Mais la prochaine chute d'un satellite accidenté, porteur d'une charge nucléaire, sur la Californie rappelle les génies à leur devoir... 
 
   Tout redémarre sur les chapeaux de roue. Cabe Gallo (Robert Patrick) reprend la tête du groupe, comme si le différend majeur avec Walter était effacé, et le seul changement réside dans l'apparition d'Adriana Molina (Alana de la Garza), qui devient la supérieure de Cabe à la place du coléreux Merrick (David Fabrizio). Les domaines d'intervention de la super équipe des McGyver couvrent un vaste échantillonnage (espace, zone 51, métro fou, tyran africain, dangers viraux, sous-marin nucléaire...), et les ressources utilisées ne manquent jamais d'inventivité, à défaut de vraisemblance. 
 
   Heureusement, car, côté relations entre les personnages, la répétitivité est de mise, assaisonnée en début et en fin d'épisode de parenthèses amusantes mais d'un infantilisme quelque peu balourd. Au point que les "je t'aime moi non plus" des couples Toby-Happy et Walter-Paige, finissent par devenir lassants. Sans parler de l'obsession de Sylvester pour sa BD "Super fun guy", qui, assénée à chaque épisode ou presque, finit par virer au lourdingue, ou encore les minutes tire larmes à la fin de chaque épisode. En revanche, le cas de Megan (Camille Guaty), soeur de Walter, se montre beaucoup plus captivant, puisqu'il explore, grâce aux attitudes opposées du frère protecteur et de l'amoureux Sylvester, les approches émotionnelles contrastées face à la mort d'un proche. L'apparition de l'hurluberlu mais sympathique Ray (Kevin Weisman) procure parfois une décontraction proche de la farce, mais donne l'occasion d'aérer un peu le microcosme social passablement monocorde qui caractérise Scorpion. 
 
   Cette seconde saison se révèle toujours distrayante. Il n'empêche que deux écueils menacent le navire : d'une part, le fait que l'intérêt fondamental de plonger au coeur d'un groupe d'esprits supérieurs se dilue progressivement dans des invraisemblances gênantes ; d'autre part, le fait que les personnalités ne parviennent pas à sortir de leurs statismes intérieurs, ne manifestant quasiment aucune évolution psychologique au cours de ces 24 épisodes. Dommage, car l'amour est toujours au coeur de ces multiples facettes...
   
Bernard Sellier