Les Sous-doués, film de Claude Zidi, commentaire

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Les sous-doués,
      1980, 
 
de : Claude  Zidi, 
 
  avec : Maria Pacôme, Michel Galabru, Daniel Auteuil, Tonie Marshall, Féodor Atkine, Raymond Bussières, Richard Bohringer,
 
Musique : Bob Brault

   
   
Lucie Jumaucourt (Maria Pacôme) dirige, avec ce qu'elle croit être une poigne de fer, une boite à bachot destinée à un ramassis de nullissimes qui n'ont que fort peu de chances de réussir leur bac. Aidée, si l'on peut dire, par son mari sourdingue, Léon (Hubert Deschamps), et par sa fille Catherine (Tonie Marshall), elle entreprend donc d'inculquer les connaissances nécessaires à Bébel (Daniel Auteuil), Caroline (Françoise Michaud), et autres joyeux lurons, prêts à tout, sauf à étudier... 
 
   Comme c'est le cas pour "PROFS" de Patrick Schulmann, sorti cinq ans plus tard, deux sources de réjouissances font que l'on prend un plaisir certain à la vision de cette mosaïque de gags pour le moins primaires. D'une part, la satisfaction de voir matérialisés les délires que l'on a souvent rêvé de réaliser étant collégiens. D'autre part, la joie, teintée de nostalgie, de retrouver des acteurs largement quinquagénaires aujourd'hui, à l'orée de leur carrière. Fabrice Luchini & Patrick Bruel pour "PROFS", Daniel Auteuil dans le cas présent.  
 
   Hormis ces deux domaines, il faut reconnaître que l'inspiration de Claude Zidi sombre ici dans la facilité extrême, tant sur le plan du scénario, réduit à une suite de déconnades plus ou moins inspirées, que sur celui de la narration, qui part dans tous les sens au gré des gags qui se présentent. 
 
   Certaines trouvailles sont relativement amusantes (la machine à apprendre), mais la désinvolture générale finit par engendrer l'indifférence, d'autant plus que les interventions qui promettaient d'accroître la jubilation (le commissaire de Michel Galabru, par exemple), affichent une telle artificialité qu'elles en deviennent presque pitoyables. 
 
   Nous préférons largement le Claude Zidi des "Ripoux" ou de "Association de malfaiteurs"...
   
Bernard Sellier