This is us, Saison 1, serie de Dan Fogelman, commentaire

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This is us,
     Saison 1,      2017 
 
de : Dan  Fogelman..., 
 
avec : Milo Ventimiglia, Justin Hartley, Mandy Moore, Chris Sullivan, Chrissy Metz, Sterling K. Brown, Eris Baker,
 
Musique :  Siddharta Khosla


 
Saison 2

 
Ils sont plusieurs à fêter leurs 36 ans. Jack (Milo Ventimiglia), dont la femme Rebecca (Mandy Moore) attend des triplés ; Kevin (Justin Hartley), le beau gosse, et sa soeur jumelle Kate (Chrissy Metz), obèse ; Randall (Sterling K. Brown), qui a brillamment réussi sa vie, bien qu'il ait été abandonné par son père à sa naissance. Ils sont des représentants de la grande famille humaine... 
 
 Un premier épisode qui donne la tonalité générale de cette série. Avec délicatesse, simplicité, tendresse, le spectateur est invité à l'intérieur de trois familles. Il assiste à leurs joies, à leurs souffrances, à leurs quêtes existentielles. Et puis soudain, en quelques secondes, sans avoir l'air d'y toucher, le récit redistribue les cartes d'identités, dessine un tableau signifiant composé des éclats de vie épars qui nous étaient présentés dans leur individualité. Sans que le mental ait le temps de comprendre ce qui se passe, les intéractions entre les personnalités prennent sens, la temporalité est chamboulée avec une sobriété et une limpidité qui laissent pantois et bouleversé ! Au point que le spectateur peut se demander avec une certaine anxiété si le soufflé ne va pas retomber dans la suite. 
 
 Autant l'avouer tout de suite, sur ce plan-là, le miracle ne sera pas permanent. Certains épisodes accrochent moins que d'autres, pour peu que l'on soit très ou peu sensible à certains thèmes ( le football américain, ou Thanksgiving, par exemple... ). Mais cela n'a guère d'importance, car, même dans ce cas, les personnages affichent un tel charisme, une telle humanité, une telle chaleur, qu'il est impossible de ne pas ressentir des flots d'empathie envers eux. Quant au scénario, il offre un modèle d'équilibre entre les différentes composantes de cette famille et leurs relations complexes, mais au bout du compte très communes. 
 
 C'est là le premier prodige de cette série : parvenir à créer un envoûtement aussi intense à partir de situations simples, d'événements déjà vus mille fois, de personnages qui pourraient être nos voisins ou des membres de notre famille. Mais ce n'est pas le seul prodige, car il faut saluer bien bas la distribution choisie, qui se révèle, que le rôle soit majeur ou secondaire, totalement magique. Milo Ventimiglia, bien sûr, déjà captivant dans la série " Heroes ", mais aussi la troublante Mandy Moore, sans oublier la dépressive Kate, Kevin, le beau gosse à la recherche de son authenticité, William, le père absent, Randall, en quête de ses origines, Toby, l'humoriste émouvant... On n'en finirait pas de citer toutes les figures profondément humaines qui peuplent ce parcours familial où sensibilité rime merveilleusement avec authenticité. Et quels que soient les tempéraments, que les choix de vie soient heureux ou funestes, tous ces êtres tentent, in fine, d'offrir le meilleur d'eux-mêmes. C'est beau, touchant, magnétique et enivrant. 
 
 Si l'on voulait condenser en quelques mots la portée émotionnelle et humaine de cette première saison, on pourrait dire simplement qu'elle génère l'envie d'incarner l'amour. C'est rarissime, pour ne pas dire unique.
   
Bernard Sellier