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Time lapse,
     2014, 
 
de : Bradley  King, 
 
  avec : Danielle Panabaker, Matt O'Leary, George Finn, John Rhys Davies, Amin Joseph, Jason Spisak, David Figlioli,
 
Musique : Andrew Kaiser


   
Finn (Matt O'Leary) se rêve artiste peintre. Mais, pour le moment, il vit d'un petit boulot de gardien et d'homme à tout faire dans un domaine comportant appartements et villas, en compagnie de sa copine Callie (Danielle Panabaker) et de son pote Jasper (George Finn). Un jour, ils découvrent que l'un des habitants, monsieur Bezzerides (John Rhys Davies) vient de mourir. Mais le plus extraordinaire, c'est qu'ils trouvent dans son logement un mystérieux appareil capable de prendre des photos du futur... 
 
   Dans le genre des oeuvres fondées sur les paradoxes temporaux ("Retour vers le futur", "Nimitz, retour vers l'enfer"...), la vraisemblance n'est jamais le point fort de la narration. Les neurones des protagonistes s'emmêlent, mais ceux des spectateurs également. L'histoire racontée ici ne fait pas exception. Etant donné que les trois héros sont jeunes et fauchés, ils vont bien sûr privilégier immédiatement l'argent facile que va leur procurer cette machine aux qualités exceptionnelles. Mais comme les visions prophétiques affichent également leur devenir en tant qu'êtres humains, va se poser rapidement la question de leurs relations intimes, voire de leur survie. Ce qui ne manque évidemment pas d'intérêt psychologique. Ce qui est ennuyeux, c'est qu'il est indispensable de clôturer l'histoire. Et, sur ce point, le scénario se prend un peu les pieds dans le tapis, rendant particulièrement obscur ce qui était déjà passablement tordu. À moins d'avoir raté un élément important pour cause d'embrouillamini visuel et rarratif, le dénouement laisse particulièrement froid et insatisfait. On a l'impression que le réalisateur scénariste n'a pas réussi à développer suffisamment son idée intéressante pour que le spectateur sorte de la projection bouleversé.
   
Bernard Sellier