Charlestown est un quartier de Boston d'où sont issus la plus grande partie des truands de la ville. Doug MacRay (Ben Affleck) et ses amis James Coughlin (Jeremy Renner), Desmond Elden (Owen Burke), Albert Magloan (Slaine), sont des pros du braquage de banques et de fourgons. Ils s'attaquent à une succursale et se font ouvrir la salle des coffres par la directrice, Claire Keesey (Rebecca Hall). Quelques jours plus tard, Doug entre en contact avec elle, inquiet de voir son complice James envisager son élimination...
L'amour en tant qu'élément rédemteur, le désir profond de changer de vie, de fuir vers un ailleurs lumineux... Devant ce plan apparemment idyllique, arrive le souvenir du poignant "L'impasse" de Brian de Palma. Les mêmes thèmes se retrouvent ici, les mêmes errements, les mêmes "obligations", la même pseudo "fatalité. Le film de Ben Affleck n'a pas à rougir de la comparaison avec celui de son aîné, même si la "philosophie" dégagée in fine ("nous devons tous payer nos erreurs") n'a rien de vraiment novateur, c'est le moins qu'on puisse dire ! Les scènes d'action, souvent comparées avec juste raison, à celles, désormais mythiques, du "Heat" de Michael Mann, sont tout à fait réalistes, et l'incarnation de Rebecca Hall, empreinte de fragilité sensible, irrigue la narration d'une humanité authentique. Simplement Ben Affleck et ses deux co-scénaristes manquent peut-être un tantinet de maturité pour transformer ce qui est un thriller efficace, raisonnablement spectaculaire, psychologiquement juste, en ce qui aurait pu être une quête intérieure à la fois viscérale, intense et tragique.