Yellowjackets, Saison 2, série de Ashley Lyle, commentaire
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Yellowjackets, Saison 2, 2023
de : Ashley Lyle...,
avec : Melanie Lynskey, Tawny Cypress, Christina Ricci, Sophie Nélisse, Juliette Lewis, Sophie Thatcher,
Musique : Theodore Shapiro, Anna Waronker, Craig Wedren
Ne pas lire avant d'avoir vu la série.
Saison 1
Alors que, contre toute attente, Taissa Turner (Tawny Cypress) vient de remporter l'élection au Sénat, Natalie (Juliette Lewis) est kidnappée par trois inconnus. Pendant ce temps, Shauna (Melanie Lynskey) détruit en compagnie de son mari toutes les preuves l'incriminant dans la mort d'Adam (Peter Gadiot). Natalie réussit à s'enfuir. Elle se rend compte que Lottie (Simone Kessell) utilise des thérapeutiques pour le moins inquiétantes, et qu'elle est à l'origine de son enlèvement...
Le premier épisode n'est guère engageant. Malgré quelques évènements troublants, il donne l'impression de tourner en rond et de surfer sur ce qui a été longuement exposé dans la première saison. Qui plus est, les flashbacks décrivant la survie des rescapées sont interminables. Certes, on finit par arriver à l'extrémisme que l'on soupçonnait dès le début de la saison 1, mais on s'y attendait depuis un long moment. Quant aux évènements de la période actuelle, ils traînent eux aussi en longueur et l'envie arrive plus d'une fois de quitter l'expérience en cours de route. Les grimaces récurrentes de la hideuse Juliette Lewis entrent aussi pour une large part dans le ras le bol qui grandit inexorablement. Il est d'ailleurs symptomatique que le nombre de spectateurs américains ait diminué progressivement au fil de cette seconde saison. À la fin de l'épisode 3, on commence à espérer un renouveau efficace dans la narration. Il se passe effectivement des drames en tous genres, mais ils ne font pas avancer la résolution de l'énigme. Ils sont simplement la conséquence de l'ouverture d'intrigues secondaires qui remontent parfois à la première saison. Si l'on regarde avec distanciation, qu'est-ce que ces neuf nouveaux épisodes apportent de vraiment nouveau par rapport à la saison précédente ? Pratiquement rien. La plongée dans le cannibalisme, façon «Les survivants», était déjà annoncée dans le pilote de la série. Ce qui est positif, c'est que cet extrémisme est amené avec une progressivité et une subtilité louables (au début tout au moins, car à l'épisode 9 ça se gâte nettement). Mais ce n'est pas un scoop. Pour le reste, c'est quasiment du sur place. Il faut attendre le septième épisode pour que l'intervention d'une «force» mystérieuse agissant sur la personnalité des survivantes commence à entrer dans le récit de manière marquante. Mais tout cela demeure très abstrait. L'histoire de la secte dirigée par Lottie est l'exemple même du développement qui n'apporte quasiment rien à l'histoire. Le dénouement se montre bâtard, dessinant plus la conclusion d'un thriller ordianire que celle d'une intrigue qui se veut fondée sur le surnaturel et l'invisible. Quant au fait de lier la force maléfique à une entité symbolisée par la forêt, c'est une initiative pour le moins étrange, pour ne pas dire douteuse. Une seconde saison qui devient par moments un vrai pensum, et qui se révèle en grande partie inutile. De plus, quel générique hideux ! Un tout petit quatre étoiles pour l'intensité affichée par les comédiens.
Bernard Sellier
Saison 1
Alors que, contre toute attente, Taissa Turner (Tawny Cypress) vient de remporter l'élection au Sénat, Natalie (Juliette Lewis) est kidnappée par trois inconnus. Pendant ce temps, Shauna (Melanie Lynskey) détruit en compagnie de son mari toutes les preuves l'incriminant dans la mort d'Adam (Peter Gadiot). Natalie réussit à s'enfuir. Elle se rend compte que Lottie (Simone Kessell) utilise des thérapeutiques pour le moins inquiétantes, et qu'elle est à l'origine de son enlèvement...
Le premier épisode n'est guère engageant. Malgré quelques évènements troublants, il donne l'impression de tourner en rond et de surfer sur ce qui a été longuement exposé dans la première saison. Qui plus est, les flashbacks décrivant la survie des rescapées sont interminables. Certes, on finit par arriver à l'extrémisme que l'on soupçonnait dès le début de la saison 1, mais on s'y attendait depuis un long moment. Quant aux évènements de la période actuelle, ils traînent eux aussi en longueur et l'envie arrive plus d'une fois de quitter l'expérience en cours de route. Les grimaces récurrentes de la hideuse Juliette Lewis entrent aussi pour une large part dans le ras le bol qui grandit inexorablement. Il est d'ailleurs symptomatique que le nombre de spectateurs américains ait diminué progressivement au fil de cette seconde saison. À la fin de l'épisode 3, on commence à espérer un renouveau efficace dans la narration. Il se passe effectivement des drames en tous genres, mais ils ne font pas avancer la résolution de l'énigme. Ils sont simplement la conséquence de l'ouverture d'intrigues secondaires qui remontent parfois à la première saison. Si l'on regarde avec distanciation, qu'est-ce que ces neuf nouveaux épisodes apportent de vraiment nouveau par rapport à la saison précédente ? Pratiquement rien. La plongée dans le cannibalisme, façon «Les survivants», était déjà annoncée dans le pilote de la série. Ce qui est positif, c'est que cet extrémisme est amené avec une progressivité et une subtilité louables (au début tout au moins, car à l'épisode 9 ça se gâte nettement). Mais ce n'est pas un scoop. Pour le reste, c'est quasiment du sur place. Il faut attendre le septième épisode pour que l'intervention d'une «force» mystérieuse agissant sur la personnalité des survivantes commence à entrer dans le récit de manière marquante. Mais tout cela demeure très abstrait. L'histoire de la secte dirigée par Lottie est l'exemple même du développement qui n'apporte quasiment rien à l'histoire. Le dénouement se montre bâtard, dessinant plus la conclusion d'un thriller ordianire que celle d'une intrigue qui se veut fondée sur le surnaturel et l'invisible. Quant au fait de lier la force maléfique à une entité symbolisée par la forêt, c'est une initiative pour le moins étrange, pour ne pas dire douteuse. Une seconde saison qui devient par moments un vrai pensum, et qui se révèle en grande partie inutile. De plus, quel générique hideux ! Un tout petit quatre étoiles pour l'intensité affichée par les comédiens.
Bernard Sellier