16 Blocks, film de Richard Donner, commentaire, site Images et mots

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16 blocks,
          2006, 
 
de : Richard  Donner, 
 
  avec : Bruce Willis, Mos Def, Jenna Stern, David Morse, David Zayas, Casey Sander, Cylk Cozart, 
 
Musique : Klaus Badelt

   Jack Mosley (Bruce Willis) est un flic New Yorkais dépressif, usé. Il est un jour chargé par son supérieur, d'une mission de routine. Escorter un prisonnier, Eddie Bunker (Mos Def) de son lieu d'incarcération au tribunal, situé à 16 blocs de là. Mais, alors que Jack s'arrête deux minutes, pour acheter une bouteille d'alcool, deux tueurs tentent de liquider le prisonnier. Comble de malchance, Jack comprend très vite que ce sont des flics ripoux, avec au premier rang l'Inspecteur Frank Nugent (David Morse), qui cherchent par tous les moyens à supprimer un témoin qui risque de les envoyer au trou. Commence alors une traque infernale dans le dédale des immeubles du quartier... 
 
   Une course contre la montre en temps réel, (façon "24 Heures chrono", "Meurtre en suspens"), puisque les deux hommes ont 90 minutes pour que le Grand Jury reçoive le témoignage, et contre la mort, puisque, très rapidement, Jack voit s'amasser contre lui toutes les forces de police du quartier. Autant dire que le temps presse, et que badinerie ou superflu ne seront pas à l'ordre du jour. Eh bien, erreur ! Sans verser dans la comédie plus ou moins grosse, comme c'est le cas dans les derniers "Arme Fatale", Richard Donner choisit néanmoins de colorer le drame d'une bonne dose de légèreté. Pour cela, il introduit, face à un Bruce Willis avare de paroles, décati, à mille lieues du fringant John McLane de "Piège de Cristal", un témoin logorrhéique, qui, à lui seul, concentre 95% des textes. Tandis que les deux fugitifs parcourent les toits, les ruelles, les caves, les couloirs de métro, le brave Eddie débite sans interruption ses impressions, ses conceptions psychologiques et sa philosophie sur la race humaine. Sans compter les innombrables références à sa future patisserie consacrée aux gâteaux d'anniversaire pour chérubins. L'ensemble finit par se révéler assez sympathique, relativement efficace, même si la vraisemblance est parfois limite et le final prévisible, voire occasionnellement un peu saoulant. Ce n'est pas le film policier de la décennie, mais il permet de passer un bon moment en compagnie de Bruce entrant dans le troisième âge...

   
Bernard Sellier