Les sept mercenaires, film de Antoine Fuqua, commentaire

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Les 7 mercenaires,
    (The magnificent seven),     2016, 
 
de : Antoine  Fuqua, 
 
  avec : Denzel Washington, Chris Pratt, Ethan Hawke, Vincent d'Onofrio, Manuel Garcia-Rulfo, Peter Sarsgaard, Haley Bennett,
 
Musique : Simon Franglen, James Horner


 
Une petite ville dans l'ouest des Etats Unis. Les fermiers sont pauvres mais pourraient vivre heureux si le puissant et cruel Jack Horne (Vincent d'Onofrio) n'avait décidé de les chasser de leurs terres afin de pouvoir exploiter sans problème les gisements du lieu. Après avoir perdu son mari au cours d'une fusillade, la jeune Emma Cullen (Haley Bennett) décide d'aller chercher de l'aide. Elle parvient à convaincre un certain Chisholm (Denzel Washington) de lui venir en aide... 
 
 Quelle peut bien être la motivation de tourner en 2016 une nouvelle version d'un grand classique de 1960, lui-même déjà inspiré des "7 Samouraïs" d'Akira Kurosawa ? Lorsqu'il s'agit d'une oeuvre pour laquelle les trucages numériques apporteront un plus indéniable, cela peut se comprendre. Dans le cas d'un western, il est difficile de trouver cette justification plausible. Restent alors deux légitimations possibles. D'une part un casting plus alléchant. D'autre part une construction dramatique plus efficace. 
 
 En ce qui concerne le premier point, pas de miracle. Certes, Denzel Washington, acteur fétiche d'Antoine Fuqua, déjà vu dans le captivant "Training day" ou le contestable "Equalizer", est toujours aussi charismatique. De même pour Ethan Hawke, dans le rôle d'un brillant tireur désormais traumatisé par les actes de guerre. Mais nous sommes tout de même loin des trognes inoubliables qui habitaient le film de John Sturges, entre Yul Brynner, Eli Wallach, Charles Bronson, Steve Mc Queen et autre James Coburn. 
 
 Quant au second point, rien de transcendant là non plus. La trame suit sans surprises un scénario déjà parfaitement connu, et seul le long combat final, remarquablement mis en images, sort un peu le spectateur de la torpeur tranquille qui l'envahissait jusque là. 
 
   Assurément, un écran de siège d'un Boeing 777 n'est pas le réceptacle idéal pour profiter d'un spectacle de ce genre. Il n'empêche que l'évidence se profile sans équivoque : ces 7 mercenaires ressemblent fort au remake le plus inutile qu'il nous ait été donné de voir depuis longtemps. Ce qui n'empêche pas le film d'être, intrinsèquement, réussi.
   
Bernard Sellier