Arthur et les Minimoys, film de Luc Besson, commentaire

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Arthur et les Minimoys,
        2006, 
 
de : Luc  Besson, 
 
  avec : Mia Farrow, Freddie Highmore, Ron Crawford, Penny Balfour, Doug Rand,
 
Musique : Eric Serra

 
 
Après une année de pensionnat en Angleterre, Arthur (Freddie Highmore), âgé de dix ans, revient chez sa grand-mère (Mia Farrow), veuve depuis peu d'Archibald (Ron Crawford), un explorateur intrépide. C'est avec tristesse que Arthur fête son anniversaire, ses parents étant on ne sait où. Mais il n'est pas au bout de ses malheurs, car l'odieux Davido (Adam LeFevre) s'apprête à faire expulser grand-mère et petit-fils, incapables de payer les arriérés qui lui sont dus. Heureusement, une légende, contée par la veuve d'Archibald, inspire Arthur. Il décide de partir à la recherche des Minimoys, un peuple miniature que Archibald aurait paraît-il contacté, et, surtout, d'un trésor qui serait caché dans le jardin... 
 
 Sur le plan purement scénaristique, de quels éléments a-t-on besoin pour construire l'histoire d'un dessin animé ? En fin de compte, d'un très petit nombre ! Un thème aussi inépuisable qu'universel : la lutte du "Bien" contre le "Mal". Un ou deux héros prêts à braver tous les dangers pour rétablir la paix et l'amour entre les êtres. Un ou deux Méchants, qui ont le lourd karma d'incarner le côté obscur de la Force. Et quelques comparses, de préférence pittoresques, afin de donner une atmosphère de fantaisie à ce qui est tout de même, fondamentalement, une guerre !  
 
 S'il est normal que l'attention de l'enfant soit captivée intégralement par la cascade d'événements qui pétille devant ses yeux, l'adulte, lui, même s'il ne s'ennuie pas une seconde, ne pourra s'empêcher d'évoquer, au détour d'une séquence, d'innombrables références. "Le Cinquième élément", "Willow", "Indiana Jones", "Chérie, j'ai rétréci les gosses", "L'Histoire sans fin", "Les Chevaliers de la Table Ronde", "Le Livre de la Jungle", et son "King Louie"... Cela n'empêche nullement, bien au contraire, de prendre plaisir à suivre cette épopée qui regorge d'énergie, d'individualités hautes en couleur (les deux "Mauvais", "M le Maudit" et son fils Darkos, zozoteur aux dents vampiriques, sont réussis esthétiquement et fort bien doublés), de décors grandioses, et de ressentir une affinité immédiate avec ce mignon petit peuple des Minimoys, aux personnages craquants, dont certaines formes rappellent les bébés en celluloïd des années soixante. Mention spéciale à Sélénia, vocalement incarnée avec charme par Mylène Farmer. 
 
 Une distraction éminemment sympathique. Ayant accompagné au cinéma les diverses classes d'une école primaire, il était tout à fait amusant d'entendre les enfants huer les deux "Vilains", lors du générique final !
   
Bernard Sellier