Blindspot, saison 2, film de Martin Gero, commentaire

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Blindspot,
        Saison 2,        2016 
 
de : Martin Gero..., 
 
avec : Sullivan Stapleton, Jaimie Alexander, Rob Brown, Audrey Esparza, Ashley Johnson, Amy Hargreaves, Luke Mitchell,
 
Musique : Blake Neely


 
Saison 1       Saison 3

 
Ne pas lire avant d'avoir vu la série

 La saison 1 s'achevait de manière brutale sur une révélation majeure : Jane (Jaimie Alexander) n'est pas Taylor, la fillette disparue 25 ans auparavant et tuée par le père de Kurt (Sullivan Stapleton). Tout ne va pas pour le mieux dans la cellule du FBI, puisque la sous directrice, Bethany Mayfair (Marianne Jean-Baptiste) a été tuée par Oscar (François Arnaud), le 'coach' de Jane. Celle-ci, arrêtée par Kurt, se voit enfermée par la CIA dans une prison fantôme, et torturée pour obtenir des réponses... 
 
 Si la fin de la première saison n'était pas avare d'événements dramatiques, le début de cette suite poursuit sur cette lancée frénétique. Les révélations s'empilent avec constance et l'équilibre entre les enquêtes et le mystère qui entoure Jane se révèle aussi efficace que maîtrisé. Tous les éléments qui étaient en germe dans la première saison se voient développés, qu'il s'agisse de domaine action ou de la composante psychologique. A ce titre, la relation fraternelle de Jane et de Roman occupe une place de choix. 
 
 L'ensemble est certes artificiellement fabriqué, avec une propension à la précipitation dans les résolutions d'enquêtes. Nous ne sommes pas ici dans le quasi réalisme d'un 'Homeland' ou d'un 'Fauda'. Mais la construction dramatique, la richesse des enchevêtrements dramatiques, l'énergie passionnelle qui émane des différentes personnalités, la pertinence des cliffhanger qui scandent la fin de chaque épisode, contribuent à hisser cette création à un niveau de qualité magistral. Sans oublier une absence de manichéisme louable, les fondements des intrigues renvoyant dos à dos les menées criminelles de certaines cellules de la CIA et celles présentes des anciennes victimes de ces abominations. Cerise sur un gâteau déjà fort goûteux, la résolution de l'énigme générée par les tatouages de Jane, dans les deux derniers épisodes, tient bien la route, dans le genre grosse machinerie qui est celui de la série. Quant au cliffhanger qui clôt l'ultime épisode, il ne manque pas de mettre l'eau à la bouche... 
 
 Une série très riche, tant dans l'inventivité de son fondement et de certaines intrigues, que sur les plans relationnels ou émotionnels. Une réussite captivante de bout en bout, qui plus est interprétée par des acteurs aussi charismatiques qu'attachants.

   
Bernard Sellier