Blindspot, saison 3, film de Martin Gero, commentaire

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Blindspot,
       Saison 3,        2017 
 
de : Martin Gero..., 
 
avec : Sullivan Stapleton, Jaimie Alexander, Rob Brown, Audrey Esparza, Ashley Johnson, Amy Hargreaves, Luke Mitchell,
 
Musique : Blake Neely


 
Saison 1       Saison 2

 
Ne pas lire avant d'avoir vu la série

 Deux ans après avoir fait échouer Shepherd (Michelle Hurd) dans sa tentative de décapiter le gouvernement, Kurt (Sullivan Stapleton) retrouve Jane (Jaimie Alexander), partie se ressourcer au bout du monde, et lui demande son aide pour retrouver les membres de l'équipe qui se sont volatilisés. 
 
 La saison 2 s'achevait de manière plus qu'excitante. En quelques minutes, nous avons l'explication des vingt-quatre mois écoulés. Puis, par la grâce d'une libération en dix minutes des trois otages capturés au Vénézuela, la vie reprend son cours à la cellule new yorkaise du FBI. Bon, quelques menus détails ont changé. Edgar Reade (Rob Brown) est devenu sous directeur. Rich.com (Ennis Esmer) est devenu consultant pour l'agence gouvernementale, et Eleanor Hirst (Mary Stuart Masterson) a pris la place de directrice. Quant à Roman, très remonté contre sa frangine, il échafaude un plan de vengeance. 
 
 Rien de très nouveau donc, sauf que, dans les premiers épisodes, on a l'impression pour la première fois que l'échafaudage événementiel se fait plus visible, que les artifices laissent entrevoir leurs squelettes. Bien sûr, de nouveaux mystères s'annoncent avec l'apparition d'une fille de Jane. Mais ce n'est que l'amorce du début du commencement. Car entre la présence de criminels au sein du FBI, manipulations externes à multiples niveaux de Roman, révélations en cascade sur le contenu des deux ans de disparition de Jane, discordes intimes, nous avons affaire non pas à une simple suite de calamités, mais à un empilement au cube de désastres hénaurmes. Le spectateur un tantinet sensé ne peut que sourire devant cette accumulation cyclopéenne de drames majuscules. Et pourtant, il serait injuste de dire que ça ne fonctionne pas. L'énergie qui anime ces personnages, qu'ils soient blancs gris, noirs ou multicolores, est telle que l'invraisemblable et le rocambolesque deviennent digérables. 
 
 À noter, au coeur de cette routine bien huilée, un épisode 14 très original, en forme de 'Jour sans fin'. Quant au finale, il n'y a pas à dire, les scénaristes n'y sont pas allés de main morte. Car nous n'avons pas affaire à un cliffhanger simple, mais à trois superposés et carrément explosifs ! Certains diront avec raison que c'est sans doute passablement excessif. Mais une série qui puise certaines de ses références dans le sublime "Comte de Monte Cristo" ne peut qu'attirer l'intérêt, la sympathie ainsi qu'une addiction incontrôlable...

   
Bernard Sellier