Blood father, film de Jean-François Richet, commentaire

  Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Blood father,
       2016, 
 
de : Jean-François  Richet, 
 
  avec : Mel Gibson, Diego Luna, Erin Moriarty, Michael Parks, William H. Macy, Miguel Sandoval,
 
Musique : Sven Faulconer

  
 
John Link (Mel Gibson) a passé neuf ans en tôle. Il en est sorti et, après avoir connu l'alcool, il vit présentement dans une caravane au bord du désert en compagnie de quelques paumés comme lui. Il reçoit un jour un coup de fil de sa fille, Lydia Jane (Erin Moriarty), qui vient de tirer sur l'un des caïds de la drogue avec lequel elle vivait. C'est le début d'une cavale tout sauf romantique... 
 
 Le film a été salué comme une résurrection de Mel Gibson. Soit. Nous sommes toujours heureux de voir réapparaître son charisme brut. Mais, en dehors de cela, qu'apporte cette énième version du baroudeur solitaire, paumé, contraint de reprendre du service ? Du "Punisher" à "Taken" en passant par "Killer elite", les références ne manquent pas dans le genre. Avec toujours la même sempiternelle trame narrative, arrosée de cascades fulgurantes et d'invraisemblances plus mahousses les unes que les autres. Dans le cas présent, même si le réalisme n'est pas de première fraicheur, le récit a au moins le bon goût de ne pas verser dans une énième version de "Rambo 2". John n'a rien d'un surhomme et, à ce titre, il est bon de saluer également l'absence du happy end habituellement de mise. Cela dit, il est difficile de s'enthousiasmer pour cette aventure convenue, dans laquelle, melheureusement, Lydia n'apporte guère d'atouts probants. Sans doute soumis à une enveloppe budgétaire restreinte, le film minimalise les décors et les personnages, installant ce mini drame intime dans un cadre désertique qui ne manque pas, lui, de charme. Mais le déjà vu mille fois s'installe rapidement et l'ensemble, très impersonnel, n'apporte aucun élément susceptible de retenir quelques souvenirs de cette oeuvre qui partira inéluctablement aux oubliettes, malgré la présence du grand Mel...
   
Bernard Sellier