Breaking bad, Saison 2, série de Adam Bernstein, commentaire

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Breaking bad,
      Saison 2,      2009 
 
de : Adam  Bernstein..., 
 
avec : Bryan Cranston, Anna Gunn, Aaron Paul, Dean Norris, Betsy Brandt, Charles Baker,
 
Musique : Dave Porter


 
Saison 1       Saison 3       Saison 4       Saison 5

 Walter White (Bryan Cranston) a calculé qu'en 11 semaines il fournirait au truand Tuco Salamanca (Raymond Cruz) suffisamment de drogue pour que l'argent récolté mette sa famille hors du besoin lorsqu'il aurait transité. Le problème, c'est que le violent Tuco a tué un de ses hommes. Pourchassé par la police, il kidnappe Walter et Jesse, croyant qu'ils l'on vendu aux flics... 
 
 Cette suite poursuit sans faillir le cheminement marginal initié dans la première saison, avec sa cargaison de moments croustillants (l'épopée du début dans le désert est à ce titre mémorable), mais surtout en développant largement la psychologie des personnages principaux et en enrichissant les interférences liées aux choix existentiels de chacun. La narration pourra sembler, à certains adeptes de l'action non stop, manquer de matériau. Il est vrai que si un vent de folie parcourt deux ou trois épisodes, le reste du temps c'est la "tempête sous les crânes" qui tient le haut du pavé. Nous serions injustes de nous en plaindre, car l'évolution des tempéraments, (Walt, Jesse, et, à un degré moindre Skyler), est tout à fait captivante. Sorte de Jean-Claude Romand accidentellement tombé dans le piège du dédoublement de personnalité, Walt s'identifie de plus en plus intensément à son masque, au point qu'il lui devient quasiment impossible de reprendre contact avec celui qu'il a été pendant un demi siècle. Le mensonge, la dissimulation deviennent partie intégrante de son patrimoine génétique, et l'aveuglement occulte toute impusion de droiture. L'implantation de l'histoire, à Albuquerque, au Nouveau Mexique, loin des mégalopoles habituelles, apporte une note esthétique originale, et l'omniprésence du désert n'est pas sans évoquer celui qui occupe désormais l'espace intérieur de Walt...

   
Bernard Sellier