Cloverfield, film de Matt Reeves, commentaire

  Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Cloverfield,
     2008, 
 
de : Matt  Reeves, 
 
  avec : Lizzy Caplan, T.J.Miller, Michael Stahl-David, Mike Vogel, Jessica Lucas, Odette Yustman,
 
Musique :  Richard Band

 
 
Une journée ordinaire à Manhattan. Jason Hawkins (Mike Vogel) prépare, en compagnie de quelques amis, Hud (T.J.Miller), Marlena (Lizzy Caplan), une petite fête impromptue à l'occasion du prochain départ de son frère Rob (Michael Stahl-David) pour le Japon. Beth (Odette Yustman) arrive avec son ami Travis (Ben Feldman). La rumeur se répand rapidement parmi le groupe. Rob a eu une courte liaison avec Beth, mais n'a pas souhaité donner suite à leur aventure. Peu après le départ précipité de Beth, une secousse ébranle les bâtiments. Dehors c'est la panique. Il semble qu'une chose monstrueuse s'attaque à Manhattan. Rob décide alors de se rendre coûte que coûte à l'appartement de Beth qu'il n'a jamais cessé d'aimer... 
 
 Après le foutage de gueule majuscule que constituait "Le projet Blair Witch", il était légitime de se montrer perplexe envers une entreprise qui lui ressemble, sur la méthode, comme deux gouttes d'eau, à savoir un tournage "amateur" au camescope, d'événements vécus sur le vif. Heureusement, le résultat se situe à cent lieues de celui précédemment cité. Certes, il est indispensable de subir, durant 80 minutes, les conséquences obligées de la technique utilisée : cadrages désordonnés, secousses permanentes, pertes (supposées) d'images..., bref une épreuve assez épuisante visuellement parlant. Mais c'est le prix à payer pour entrer dans cette découverte "à chaud" d'une apocalypse particulièrement impressionnante et surtout hautement réaliste. Si l'on excepte le look de la "créature", assez ridicule et conforme, hélas, à celui de la plupart des descendants d'Alien, reste une description spectaculaire et saisissante de la panique générale engendrée par les effets dévastateurs du "Godzilla" de service, sur lesquels se concentre, heureusement, le scénario. L'originalité de l'oeuvre n'est évidemment pas à attendre du fond, que l'on aurait pu souhaiter un peu plus novateur, mais de la forme narrative qui délivre ici une énergie affolante et une tension émotionnelle authentique.
   
Bernard Sellier