Darkman, film de Sam Raimi, commentaire

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Darkman,
     1990,  
 
de : Sam  Raimi, 
 
  avec : Liam Neeson, Frances McDormand, Colin Friels, Larry Drake, John Landis,
 
Musique : Danny Elfman


 
Peyton Westlake (Liam Neeson) effectue des recherches sur la création de peau synthétique. Sa compagne, Julie Hastings (Frances McDormand), avocate, a un jour le malheur d'avoir entre les mains, accidentellement, la preuve que le puissant Louis Strack (Colin Friels) a versé des pots de vin pour obtenir la création d'une ville nouvelle. Pour récupérer le précieux et compromettant document, des hommes de main, dirigés par le sadique Robert G. Durant (Larry Drake), investissent le laboratoire de Peyton qu'ils font exploser. Mais celui-ci survit, défiguré, malgré ses terribles brûlures, et entreprend de se venger...  
 
 Une décennie avant "Spider-Man", Sam Raimi avait commencé à se faire la main sur les héros indestructibles. Assurément, le malheureux personnage interprété avec une fureur désespérée par Liam Neeson, ne possède pas les super pouvoirs de son successeur. En revanche, le résultat cinématographique est infiniment plus réussi dans le cas présent que dans les premières aventures de l'homme-araignée. Le volet 2 ("Spider-Man 2") changera heureusement la donne... Si le spectateur accepte les excès du genre, ( car le réalisateur en fait beaucoup dans la démesure ! ), il appréciera sans nul doute plusieurs aspects de l'oeuvre. Tout d'abord l'originalité du scénario qui, loin de se cantonner à une succession d'exécutions primaires, joue la carte de la créativité et pourrait même passer pour un inspirateur du "Volte Face" de John Woo. Ensuite l'atmosphère générale, particulièrement sombre et funèbre, ainsi que les décors sordides, au sein desquels le créateur parvient cependant à semer quelques fragments d'humour ponctuels. Enfin une inventivité de tous les instants, aussi bien visuelle que narrative, qui transforme cette tragédie en une sorte d'opéra sauvage, romantique, baroque et fascinant. Une sorte de "Fantôme de l'Opéra" à la violence exacerbée et à la mélancolie rageuse.
   
Bernard Sellier