Harry Bosch, Saison 1, série de Eric Overmyer, commentaire

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Harry Bosch,
      Saison 1,      2014 
 
de : Eric Ellis  Overmyer..., 
 
avec : Titus Welliver, Jamie Hector, Amy Aquino, Lance Reddick, Troy Evans, Annie Wersching, Madison Lintz,
 
Musique : Jesse Voccia


   
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L'enquêteur Harry Bosch (Titus Welliver) abat un homme suspecté d'être un tueur en série. L'enquête policière conclut à la légitime défense, mais un procès a lieu deux ans plus tard. Pendant son déroulement, les ossements d'un enfant sont découverts dans une colline de Los Angeles. Bosch et son coéquipier Jerry Edgar (Jamie Hector) mènent des investigations difficiles car le meurtre est ancien. Pendant ce temps, Raynard Waits (Jason Gedrick) est arrêté. À bord de son van un cadavre est découvert. Pour tenter d'éviter la peine de mort, Raynard informe le procureur qu'il connaît la vérité sur la mort de l'enfant...

    L'ouverture de l'histoire nous présente un Harry Bosch qui ne semble pas franchement être un rigolo ou un type avec lequel on a envie de sympathiser. On apprend vite les raisons de sa rudesse, entre missions dans les forces spéciales en Afghanistan et assassinat d'une mère qui était prostituée. Mais le spectateur prend vite conscience que ce vernis n'est pas incassable, surtout lorsqu'une charmante policière en formation, Julia Brasher (Annie Wersching), succombe à son charme irrésistible.

    Ce qui est remarquable de prime abord, c'est que, dès ses premières minutes de présence à l'écran, Bosch impose d'emblée un physique et une personnalité qui impriment profondément leurs marques dans l'esprit du spectateur, tout en étant partie prenante dans un drame personnel ancien qui sera, on le suppose, un fil rouge capital dans les enquêtes à venir. Nous avons déjà vu ce cas de figure dans «Dexter» ou dans «Mentalist». Second point très positif, cette première saison ne tombe pas dans le travers qui consiste à enfourner dans chaque épisode une intrigue différente, ce qui, le plus souvent, provoque une précipitation des conclusions néfaste à la crédibilité de l'ensemble. Bien que des voies secondaires se dessinent, c'est le mystère de l'enfant retrouvé au bout de vingt ans qui soutient la dramaturgie générale. Le nombre restreint d'épisodes (10 par saison) permet en outre une concentration évènementielle efficace dans le  récit, tout en laissant cependant une place mesurée mais très humaines aux composantes psychologiques des intervenants.  

    Rien de transcendant dans cette première partie, mais une conception carrée, solide, qui happe sans peine le spectateur.
   
Bernard Sellier