Designated survivor, Saison 2, série de D Guggenheim, commentaire

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Designated survivor,
       Saison 2,      2018 
 
de : David  Guggenheim..., 
 
avec : Kiefer Sutherland, Natasha McElhone, Adan Canto, Italia Ricci, Maggie Q, Kal Penn, LaMonica Garrett,
 
Musique : Sean Callery, Robert Lydecker


 
Saison 1        Saison 3

 Le Président Kirkman (Kiefer Sutherland) est désormais bien installé à la Maison Blanche. Mais le repos n'est pas à l'ordre du jour, car l'ennemi public numéro 1, Patrick Lloyd (Terry Serpico), refait surface et menace de répandre du gaz sarin aux Etats Unis. Pendant ce temps, un nouveau directeur de la communication est engagé, Lyor Boone (Paulo Costanzo)... 
 
 L'originalité du thème de départ est maintenant obsolète, et le spectateur se trouve d'emblée devant un nouveau drame, une épidémie de virus mortels, qui ressemble fort à une session de "24 heures chrono". Mais, surprise, la résolution se fait en deux temps trois mouvements et le scénario passe à une autre histoire qui, elle aussi, se clôt de manière plus qu'abrupte. En fait, c'est une multitude de mini drames plus (la tension avec la Turquie, l'assassinat d'une Britannique, le naufrage d'un navire de guerre...) ou moins (la mère de la Première dame coupable d'un échange de bons procédés trente ans plus tôt, le bris d'un vase de Chine...) importants, qui s'invitent dans la première moitié de cette saison. Et qui donnent une fâcheuse impression de dispersion, de manque de souffle, et d'absence regrettable d'une colonne vertébrale solide. 
 
 Puis, dans l'épisode 10, survient un événement aussi imprévu que dramatique. Ce qui n'empêche pas les épisodes suivants de reprendre le même processus, avec de mini tragédies qui se résolvent en deux coups de cuillères à pot (l'enlèvement de la délégation à Cuba, le problème de la station spatiale...). La puissance tensionnelle de la première saison est bien oubliée. Mais surtout, les efforts des scénaristes pour puiser à tous les rateliers (incendies, sectes, panne délectricité, minorités opprimées, tensions entre les deux Corées, disparition des abeilles, tsunami...) et remettre continuellement le moteur en marche sont tellement voyants, artificiels et vains, que ça en devient pitoyable ! Il est rare de voir une seconde saison plonger aussi rapidement et dramatiquement dans des abysses dont on ne peut s'étonner qu'elles se transforment en un tombeau définitif. Et que dire de l'avant dernier plan qui nous offre un rebondissement aussi incongru que totalement artificiel, sinon qu'il figure le summum d'une manipulation préfabriquée de la dernière chance pour tenter de relancer l'intérêt dans une troisième mouture qui ne verra sans doute jamais le jour. Heureusement que les nouveaux personnages de Lyor et d'Ethan West (Michael J. Fox) font souffler un petit vent de fraîcheur cabotine rafraichissant.

   
Bernard Sellier